L’acquittement a été prononcé par les juges de la chambre de première instance de la Cour pénale internationale pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Ils étaient accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Mais cette décision historique est appréciée diversement au sein même de la population ivoirienne.

L’acquittement prononcé mardi 15 janvier pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, par les juges de la cour pénale internationale reste le sujet majeur des discussions sur les réseaux sociaux et dans plusieurs médias du monde. Les avis sont fortement opposés à l’idée de voir l’ancien président ivoirien et l’ex leader des jeunes patriotes fouler le sol de leur pays. Certains y voient une menace sérieuse sur la paix et la cohésion dans le pays. Pour ces personnes, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé s’inscriront dans une posture de vengeance après les souffrances qu’ils ont vécues ces dernières années. S’ils ne s’inscrivent pas eux même dans cette posture, leurs simples présences pourraient constituer un bouclier pour leurs partisans notamment, qui dès lors, chercheront à se faire justice, ce que certains qualifient de « match retour ».

Une autre frange de la population estime au contraire, que la présence des deux hommes parmi les siens aidera à la réconciliation entre fils et filles de la Côte d’Ivoire. La guerre se faisant à deux, il n’y a pas de raison de punir une partie au profit de l’autre. Les défenseurs de cette thèse pensent que les cœurs meurtris par les souffrances subies par Gbagbo et Blé Goudé trouveront réconfort une fois les principaux concernés seront libres de tous leurs mouvements. « Laurent Gbagbo s’inscrira dans une posture de réconciliation s’il rentre en Côte d’Ivoire » avait insisté, Assoa Adou, cadre du FPI, mercredi dernier, au micro de RFI.

 Si les personnes pour qui nous pleurons sont-elles mêmes prêtes à aller à la réconciliation, personne n’aura d’argument pour murmurer une quelconque vengeance”, a expliqué charles Kouassi, militant du FPI, à Afrikmag.

Hartman N’CHO

Source: afrikmag