« Le chemin vers la paix et la prospérité reste long, mais c’est avec, une meilleure sécurité et des politiques inclusives que le Sahel y parviendra »

 

Actuellement en Mauritanie pour le sommet des  Chefs d’Etat du G5 Sahel,  M . AXEL VAN TROTSENBURG vient de  visiter le  Mali, le  Niger, et  le Burkina Faso .Au cours de son passage, les autorités politiques, la société civile.  Dans une tribune dont nous avons reçu copie, le chef des opérations de la banque mondiale a laissé bonne impression de la détermination des populations à bâtir la paix   . Toutes les personnes rencontrées selon lui  partagent une préoccupation commune : l’augmentation de la violence et la détérioration de la situation sécuritaire dans la région du Sahel, et son impact sévère sur les communautés, les sociétés et les économies.

’Des ingénieurs du Mali aux entrepreneurs du Niger, j’ai été frappé par la détermination des Sahéliens à aider leur pays et leur communauté. Le chemin vers la paix et la prospérité reste long, mais c’est avec cette détermination, une meilleure sécurité et des politiques inclusives que le Sahel y parviendra’’ c’est la déclaration forte qui a été faite par  le chef des Operations de la Banque Mondiale qui vient de visiter le Mali. On estime que 15 000 personnes ont perdu la vie à cause du conflit et que la région du SAHEL est aux prises avec une crise d’ampleur exceptionnelle de déplacements forcés. ‘’Fin 2019, la région comptait environ 1, 000,000 personnes déplacées internes et 165 000 réfugiés, dont 150 000 personnes déplacées rien que pour le Burkina Faso depuis le début de l’année’’ a indiqué  M .AXEL VAN TROTSENBURG.

La violence détruit les emplois, les biens, les centres de santé et les écoles. Près de 3,800 écoles sont actuellement fermées au Burkina Faso et au Mali et plus de dix mille enseignants ne peuvent plus enseigner, interrompant ainsi la scolarité de plus de 500 000 enfants. Et d’ajouter que  le conflit pèse également sur les budgets des gouvernements. ‘’Pour répondre aux menaces de sécurité accrues, les gouvernements du Sahel ont dû augmenter considérablement leurs dépenses dans ce secteur. Cela représentait en moyenne autour de 22% des budgets publics en 2018, au dépend des prestations de services publics.  Compte tenu de ces tensions et du nombre croissant de personnes vivant dans la pauvreté, la région du Sahel est une priorité pour l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque Mondiale pour les pays les plus pauvres. Au cours des trois dernières années, nous avons augmenté notre appui de 50 % et nous irons encore plus loin dans les trois prochaines années avec plus de 7 milliards de dollars pour le Sahel’’ a dit  M . AXEL VAN TROTSENBURG.

RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MERCREDI 26 FÉVRIER 2020

PAR MAHAMANE TOURE

NOUVEL HORIZON