Environ 3.000 personnes ont manifesté vendredi à Réo, pour exiger la libération de Djibril Bassolé, l’ancien chef de la diplomatie burkinabè, détenu pour complicité présumée dans le putsch manqué de 2015.

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Les manifestants vêtus de tee-shirts rouges à l’effigie de M. Bassolé, balais et spatules en main pour certains, scandaient des slogans du genre: “Libérez Bassolé !”, “Justice pour Bassolé !”, “730 jours de détention sans procès, c’est trop !”.

L’ancien chef de la diplomatie de l’ex-président Blaise Compaoré détenu depuis deux ans est inculpé pour “trahison”, atteinte à la sûreté de l’Etat, “complicité d’assassinat et blessures volontaires”.

Sa détention fait suite à l’enregistrement d’une supposée conversation téléphonique qu’il aurait eu avec le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro.

Dans cette conversation, Djibril Bassolé semble affirmer son soutien au putsch de septembre 2015, dirigé par le général burkinabè Gilbert Diendéré.

Toutefois, cet enregistrement suscite un débat. Certains étant sûrs de son authenticité, d’autres estiment qu’il s’agit d’un montage.

Pour Jean Vianney Bationo “Cette preuve est ridicule “. Il a également dénoncé “une justice des vainqueurs qui se retranche derrière le caractère libre du droit pour torturer un potentiel candidat aux élections présidentielles”.

En juillet, le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU avait jugé “arbitraire” la détention de Djibril Bassolé et exigé sa “libération “.

Selon des sources judiciaires, le procès du putsch manqué pourrait s’ouvrir fin 2017.

Pour sa part, le tribunal militaire a renvoyé à début octobre l’audience de mise en accusation de toutes les personnes poursuivies dans le cadre de cette affaire.

 

Source: BBC