Un soldat burkinabé a été tué et un assaillant abattu samedi dans une attaque attribuée à un “groupe armé terroriste”, à Namissiguima, dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris de sources concordantes.“Ce matin encore, nous avons subi une attaque dans un de nos camps (militaires) et il est donc nécessaire pour nous de faire le point global de la situation sécuritaire, de donner des instructions, et d’échanger pour mieux coordonner la lutte”, a déclaré le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré à l’ouverture d’une session du conseil supérieur de la défense nationale à Ouagadougou.”Cette attaque a été menée très tôt ce samedi matin par un groupe armé terroriste.

Elle a visé le détachement militaire de Namissiguima. Un militaire a été tué et un autre blessé”, a précisé à l’AFP une source sécuritaire.”Un des assaillants a été neutralisé par les éléments qui ont opposé une forte riposte”, a ajouté cette source.Selon une autre source sécuritaire, “d’importants dégâts matériels ont été enregistrés” lors de cette attaque menée par “plus d’une cinquantaine d’hommes”.”Du matériel militaire, notamment des moyens roulants ont été emportés ou détruit par les assaillants”, a indiqué une autre source policière dans la région et jointe par téléphone. Le nord du Burkina est en proie à de fréquentes attaques perpétrées par divers groupes jihadistes, dont l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et Ansarul Islam.Ces violences jihadistes – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires -, ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.Entre le 1er et le 9 mars, la force française Barkhane a mené une série d’opérations antijihadistes dans le nord du Burkina Faso et tué “plusieurs combattants” jihadistes, selon l’état-major français. Selon des sources sécuritaires burkinabé, ces “opérations aériennes et terrestres” ont permis de “neutraliser plusieurs dizaines d’assaillants”. Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l’ordre burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences islamistes malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5.100 hommes dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.Les attaques jihadistes au Burkina ont fait environ 800 morts selon un décompte de l’AFP et près de 800.000 déplacés depuis 2015, selon l’ONU.

AFP