Lors du scrutin présidentiel  mauritanien qui s’est déroulé le 22 juin dernier, l’opinion internationale a été témoin de la foutaise du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz à l’endroit des ambassadeurs Malien, Sénégalais et Gambien. Ces diplomates ont été convoqués afin de les mettre en garde. Et pour cause, de nombreux ressortissants de ces trois pays ont été arrêtés au cours de manifestations de l’opposition qui continue de contester les résultats de l’élection présidentielle sanctionnée par la victoire dès le 1er tour du dauphin du président sortant, Mohamed Ould Ghazouani.

Le ministre des affaires étrangères, Ismael Ould Cheick Ahmed enfonce le clou, a enjoint de demander à leurs ressortissants de « s’abstenir de participer aux manifestations et à tout ce qui perturbe l’ordre public en Mauritanie » sur la télévision nationale. Son collègue de l’intérieur déclare : « il y a une main étrangère qui est derrière ces manifestations ». Ahmedou Ould Abdallah évoque un « plan de déstabilisation » du pays. «Nous avons arrêté une centaine d’étrangers dont on ne peut expliquer la présence dans la contestation d’une élection dans un pays qui n’est pas le leur », a-t-il souligné.

Une provocation de trop ? Et pourtant au Mali, l’ingérence de la Mauritanie de Mohamed Ould Abdel Aziz dans la rébellion au Mali à travers le Mnla ne souffre d’aucun doute.

Récemment, «les officiers mauritaniens ont été aperçus à Kidal et certainement dans le coup avec ceux des rebelles complotent la partition du Mali».

Ces agissements du régime mauritanien visent à masquer le « hold-up Electoral préparé et exécuté par le président sortant» dénoncé par l’opposition.

C’est tout simplement du mépris à l’endroit de ces pays représentés par leurs ambassadeurs. Ce diktat digne à la Mauritanienne, un pays où l’esclavage bat son plein ne surprend guère de la part d’un pouvoir qui interdit toute contestation des résultats si bien que le scrutin s’est déroulé dans les conditions opaques avec l’exécution du plan machiavélique du président sortant Abdelaziz Ould Mohamed. Comme toujours, la communauté internationale ferme les yeux sur la situation. Demain ou après demain, elle sera rattrapée par la dure réalité des choses.

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