Contrairement à la Côte d’Ivoire où les opposants semblent faire ce qu’ils veulent jusqu’à maintenir des mots d’ordre qui entrainent des violences suivies de morts et des défiances envers l’Etat, au Cameroun, c’est pas le même jeu.

Plusieurs militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) sont passés devant le juge d’instruction jusque tard dans la nuit du mardi 03 novembre 2020, au tribunal militaire de Yaoundé. Ils avaient été interpellés le 22 septembre après leur appel aux manifestations publiques interdites devant aboutir au départ du président Biya

C’est l’un après l’autre que les cadres et militants du Mrc ont défilé devant le juge d’instruction au tribunal militaire de Yaoundé.

Ils sont inculpés de « tentative de révolution, rébellion, attroupement aggravé et défaut de CNI ». Ils écopent donc d’une mise en détention à la prison centrale de Kondengui-Yaoundé.

Les faits apprend-on, sont prévus et réprimés par le Code Pénal et la loi instituant la Carte nationale d’identité.

Le juge d’instruction estimant que la gravité des faits liée à leur nature « criminelle », aux circonstances de notoriété dans lesquelles ils ont été commis et la pluralité des acteurs dont certains sont encore en cavale, expose les inculpés à la soustraction personnelle, à la subornation des témoins et à la dissipation des preuves, a ordonné la détention provisoire des concernés pour une durée de 06 mois.

Face à la police positionnée devant son domicile depuis le 22 septembre, l’opposant Maurice Kamto a pour sa part dénoncé « une assignation à résidence de fait ». Le leader du Mrc parle « d’une séquestration.» 

Plusieurs centaines de personnes détenues dans le cadre de ces manifestations ont été libérées après enquête.

Les autres encourent des peines de prison allant de 5 à 10 ans. La révolution est même passible de l’emprisonnement à vie.

Selon nos informations, le directoire du Mrc va rapidement se réunir dans les prochaines heures pour peaufiner sa stratégie de défense.

Source : afriqueactuelle.net