Le ministère de la Santé et de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, a publié récemment les résultats de l’étude sur la représentativité des femmes dans les administrations publiques, privées et parapubliques.

La synthèse des résultats de l’enquête montre que le taux de féminisation des femmes aux postes de prise des décisions est de 22%. Un taux de représentativité encore très faible par rapport aux recommandations de la Déclaration solennelle sur l’égalité des sexes en Afrique. « L’analyse des résultats de l’enquête a permis de recenser douze mille neuf cent sept postes de responsabilité dans l’ensemble dont huit mille trois-soixante-deux postes de responsabilité occupés par les hommes et deux mille huit-cent soixante-six postes de responsabilité occupés par les femmes, soit un taux de féminisation des postes de responsabilité de 22,2% », stipule le rapport publié par le ministère de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement.

Ces résultats montrent qu’il n’y a qu’un peu plus de deux femmes sur dix qui occupent les postes de responsabilité contre plus de sept hommes sur dix qui exercent à des postes de responsabilité. Ce taux de féminisation des postes de responsabilité est encore en deçà de 30% de la participation des femmes dans les instances de prise des décisions et des postes électifs comme prévoient les recommandations de la Déclaration solennelle sur l’égalité des sexes en Afrique. Ces résultats, par ailleurs, ne sont qu’un premier pas quant à l’application effective de la parité aux postes de responsabilité telle que prévue par la Constitution du 25 octobre 2015.

L’on constate, en effet, que le taux de féminisation des postes de responsabilité est un peu plus important dans le secteur public avec 23%, mais encore plus faible dans le secteur parapublic avec 16% et le même pourcentage au niveau du privé. Ces taux de féminisation par secteur, comme celui de l’ensemble, rendent compte de la non application des recommandations de la Déclaration solennelle sur l’égalité des sexes en Afrique dans les administrations enquêtées.

Les résulats de l’étude réalisée par branche d’activité révèlent cependant un taux plus important de responsabilité des femmes dans les branches autres services avec 38%, bien que la branche administration publique regorge plus de femmes. Le taux de représentativité des femmes aux postes de responsabilité est aussi important dans les branches santé et éducation avec environ quatre femmes sur dix occupant des postes de responsabilité, soit 37,3%. « Les taux de féminisation de ces deux branches montrent, en effet, l’atteinte des 30% de la participation des femmes dans les instances de prise des décisions et des postes électifs comme prévoient les recommandations de la Déclaration solennelle sur l’égalité des sexes en Afrique », souligne le texte. Cependant, des efforts restent à faire quant à l’atteinte de la parité aux postes de responsabilité telle que prévue par la Constitution du 25 octobre 2015.

Notons, en outre, que cette étude montre la faible représentativité des femmes aux postes de responsabilité dans la branche production et transformation (17%°).

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