Les pays occidentaux et les pays africains se donnent le label démocratique, ce qui est réalité inexact. Quand tous les pouvoirs du régime politique sont aux mains d’une personne, on ne peut plus qualifier ce régime de démocratique. Telle est la réalité des régimes politiques en France et en Afrique subsaharienne particulièrement en Afrique francophone où les présidents détiennent les pouvoirs : exécutif (l’Administration), judiciaire (ministère public et conseil supérieur de la Magistrature) et législatif (parlement) élus par la corruption des électeurs à l’aide de l’argent public et le bourrage des urnes. Dans un tel contexte, il est inutile de voter. La France puissance néocolonialiste se proclame démocratique. Il est vrai que les élections politiques (présidentielles et diverses élections au suffrage universelles) se déroulent démocratiquement en France, ce qui donne un cachet démocratique partielle au pouvoir législatif mais les deux (02) autres pouvoirs sont aux ordres du Président de la République, à savoir le pouvoir administratif sous l’autorité du Gouvernement choisi et nommé par lui et le pouvoir judiciaire qu’il détient par les biais du Ministère public qui utilise la procédure inquisitoriale, en d’autres termes la procédure à charge de l’accusé qui doit fournir la preuve de son innocence. Le ministère public est maitre de la poursuite judiciaire. Ce président a l’emprise sur la justice par le biais du Conseil supérieur de la Magistrature qu’il influence en s’octroyant le pouvoir de nomination des juges du siège. Qui détient le pouvoir judiciaire, détient le pays car il peut impacter n’importe quelle institution ou n’importe quelle autorité. L’indépendance de la justice dirigée contre les peuples pas contre les détenteurs du pouvoir.

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Les pays africains particulièrement francophones ont plagié le régime politique français en les renforçant à leur profit. Or la démocratie telle que définie par ”Montesquieu” est la réelle séparation  des pouvoirs afin qu’une seule personne  ou institution ne détienne pas plus d’un pouvoir. Les institutions présidentielles françaises et africaines accroissent davantage les pouvoirs du Président de la République en lui donnant le pouvoir de Chef suprême des Armées (Terre, Air, Mer) ce qui lui permet de décider seul, de déclarer la guerre à un autre pays ou de décider d’attaquer par air, par terre et par mer un pays ou des pouvoirs étrangers. Ainsi, il peut mettre impunément les citoyens de son pays en danger de mort. Tel est le cas de la France en Libye en Afrique et en Afghanistan et de l’impérialisme américain dans le monde où chaque jour des pauvres soldats américains (chômeurs et des familles pauvres) se font tuer en Irak, en Afghanistan et dans d’autres pays ou en Somalie où un soldat américain a été tué récemment par les Shebabs somaliens. Le président américain veut attaquer la Corée d du Nord. Ce sera de livrer les pauvres à une guerre atomique où il a pedre des plumes. Dans tous les cas, ce sont les pauvres qui sont sacrifiés car ce sont eux qui sont envoyés au front. Il en sera ainsi tant que les Américains et Français continueront à s’ingérer dans les affaires d’autres pays dixit l’ex- président Hollande pyromane en Syrie et en Afrique noire. La France ferait mieux de foutre la paix à l’Afrique en retirant ses bases militaires sur le continent. Il ne suffit pas que les pouvoirs confisqués par le Président de la République soient votés constitutionnellement pour que la démocratie soit sauve. Il faut impérativement que les Constitutions des pays soit démocratique, c’est-à-dire respectent scrupuleusement la séparation réelle des pouvoirs en prévoyant des gardes fous pour sanctionner les usurpations ou les conspirations des pouvoirs par une seule personne comme on le voit en France et en Afrique francophone. Les gardes fous seront dirigés que par l’Armée qui pourra accomplir cette tâche. L’Armée républicaine et démocratique doit être une Armée patriote et intègre. Pour ce faire, l’Armée doit être constitutionnellement indépendante des autres pouvoirs et intervenir immédiatement contre la dictature d’un homme et la pervertisseur des institutions démocratique. Le chef de l’Armée doit être un militaire élu constitutionnellement par ses pairs (gradés et hommes de troupe). Les missions d’une telle armée doit être limitées à la défense des frontières des pays et la défense des lois fondamentales du pays. Elle doit sanctionner tout individu ou institution qui porterait atteinte à la séparation des pouvoirs constitutionnels. Le mandat du Chef de l’Armée élu constitutionnellement par ses pairs serait limité à cinq (05) ans renouvelables une seule fois. Les décisions constitutionnellement garanties par le peuple par l’intermédiaire de l’Armée qui s’opposerait à toute perversion du régime démocratique dans les pays africains car c’est en Afrique particulièrement en Afrique francophone que le régime démocratique est bafoué, que les peuples sont muselés par un individu, que le développement économique et social est entravé par cet individu et son clan.

L’Afrique ne pourra se développer qu’en mettant fin à ce pseudo-régime démocratique qui la gouverne actuellement. Il faut créer un régime réellement populaire où le peuple prendra réellement son destin en main. Un président élu ne peut-être au dessus du peuple qui doit pouvoir le démettre à tout instant sans attendre la fin de son mandat. C’est en appliquant cette règle que le peuple mettra fin à la monarchie républicaine en cous en Afrique subsaharienne qui est l’opposé de la démocratie réelle.

Tiécoro DIAKITE

Docteur en Economie du Développement (Paris I)

Ancien Ministre

Ancien Expert Principal BIT

Lauréat International Award 2008

Le Malien