Plusieurs personnes sont décédées dans des violences cette semaine dans le port de Dabou, en Côte d’Ivoire. Les partisans du président Ouattara et les opposants se rejettent la responsabilité.

Au moins six personnes ont été tuées cette semaine dans le port de Dabou, en Côte d’Ivoire, a annoncé ce jeudi 21 octobre le maire de la ville, alors que les tensions s’accroissent à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre.

Les partisans du président sortant Alassane Ouattara et ceux de l’opposition se rejettent la responsabilité de ces violences.

Un couvre-feu à Dabou

Un couvre-feu a été décrété mercredi soir à Dabou en réaction à ces meurtres perpétrés par des hommes armés de fusils d’assaut et de machettes, a déclaré le maire Jean-Claude Niangne.

La Côte d’Ivoire est secouée par des accès de violence sporadiques depuis qu’Alassane Ouattara a annoncé sa candidature à un troisième mandat, en août dernier, une décision contraire à la Constitution, selon l’opposition.

Le scrutin d’octobre s’annonce comme le plus disputé depuis celui de 2010, à l’issue duquel l’annonce de la victoire d’Alassane Ouattara contre Laurent Gbagbo avait déclenché une guerre civile de plusieurs mois qui avait fait 3 000 morts.

Jean-Claude Niangne, membre du parti présidentiel, a déclaré que les violences dans sa ville étaient le fait de jeunes affiliés à l’opposition, qui se sont emparés de plusieurs quartiers de la ville, où six personnes ont été tuées et 40 autres blessées, avant d’être chassés mercredi par la police.

Il a ajouté que des armes appartenant à un élu et ancien maire de la ville, allié à l’opposant en exil Guillaume Soro, avaient été utilisées par les assaillants.

L’élu mis en cause, Ben Souk Sess, qui vit en exil au Mali, a démenti ces accusations et imputé ces violences à des bandes de jeunes travaillant pour le compte de Niangne.

Les deux principaux adversaires du président sortant en vue de l’élection, l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, ont appelé le 15 octobre dernier au boycott du scrutin et demandé à leurs partisans d’en entraver le déroulement.

Source: Ouest-france