La guerre ouverte entre le pouvoir et Soro peut-elle affecter l’armée ? L’ex-chef de la rébellion y compte encore des soutiens, que plusieurs sources estiment à environ un millier.

Toutefois, nombre d’entre eux ont été marginalisés, et l’influence de Soro n’est plus aussi forte que par le passé. « Il y a encore des mécontents et beaucoup de divisions dans l’armée. Cette situation pourrait les réveiller », prévient tout de même une source sécuritaire.

Depuis le retour manqué de Soro, plusieurs dizaines d’éléments auraient fait défection. Conscientes du danger, les autorités ont pris les devants. Mi-décembre, plusieurs anciens comzones ont été promus. Et le 23, une dizaine d’entre eux ont été convoqués par Alassane Ouattara.

Sentiments partagés

Le chef de l’État leur a fait écouter des enregistrements dans lesquels Soro se prévaut d’avoir le soutien de la majorité de ses anciens compagnons. L’ex-rebelle Martin Fofié Kouakou a tenté une dernière médiation. Quelques jours plus tard, à Korhogo, ses domiciles ont été perquisitionnés.

À l’issue de cette rencontre, les anciens chefs de guerre ont fait part de sentiments partagés. « Soro doit assumer ses aventures hasardeuses. Plus personne n’ira mourir pour lui », confie l’un d’eux à JA.

À l’inverse, d’autres n’ont pas été convaincus par les documents et ont vécu cette convocation comme une humiliation, n’appréciant pas d’attendre plusieurs heures avant d’être reçus et ne comprenant pas que l’on doute encore de leur loyauté.

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