Le Comité laïc de coordination (CLC) adresse une longue lettre au secrétaire général des Nations-Unies. Le but, incité à la prolongation du mandat de la Monusca.  Le pays reste encore la proie à une crise politique sans précédent.

Le CLC, un comité des laïcs catholiques congolais adresse lundi une lettre aux Nations-Unies afin d’expliquer la situation qui sévit au Congo. Un pays victime de crise politique dûe au refus du président Joseph Kabila de quitter le pouvoir. Cette situation se tourne au drame pour les Congolais qui se voient priver de leur liberté.

Afin de demander à Kabila de quitter le pouvoir, plusieurs marches pacifiques ont été initiées. Toutes ces manifestations ont été réprimées sévèrement sous l’ordre du président au pouvoir. Cette situation met ainsi en péril les libertés publiques.

À titre de rappel, nous savons qu’il y a eu jusqu’ici trois marches : celle du 31 décembre 2017, du 21 janvier et du 25 février 2018. Toutes ces marches ont fini dans un bain de sang. Or, le dessein des Congolais à travers ces manifestations est de demander à Kabila le respect de l’Accord du Saint Sylvestre en quittant le pouvoir pour permettre l’organisation d’élection crédible, transparente et paisible. Lors de ces marches, il y a eu une vingtaine de morts, des centaines de blessés, de multiples arrestations.

Tous ceux-ci dénotent de la volonté du chef de l’État de s’éterniser au pouvoir. Dans ce contexte, il est quasiment indispensable de renforcer le mandat de la Monusco afin d’exiger la tenue des élections à la date du 23  décembre 2018 et le départ de Kabila.

Cette missive arrive au moment où les réunions étaient en cours au sein de l’ONU afin d’examiner les voies et moyens pour la prolongation du mandat de la Monusco au Congo. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, doit réagir avant le 30 avril. Si cela n’est pas le cas, le CLC intensifiera ses revendications à travers des mouvements plus aigus que dans le passé.

Fousseni TOGOLA

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Source: Le Pays-Mali