La carrière présidentielle de Laurent-Désiré Kabila aura été de courte durée : quatre ans. Il est assassiné le 16 janvier 2001 par un soldat. On ignore toujours qui a commandité l’assassinat. L’ex-rebelle, qui avait ravi le pouvoir à Mobutu en 1997, est remplacé par son fils, Joseph Kabila, qui aujourd’hui joue les prolongations après 16 ans au pouvoir.

MZee Laurent-Desire Kabila ancien president rdc

Gnassingbé Eyadéma, Togo (2005)

Gnassingbé Eyadéma est décédé le 5 février 2005 à l’âge de 69 ans, à bord de l’avion présidentiel qui l’emmenait vers Israël où il devait être soigné. Le général a dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans. À sa mort, son fils Faure Gnassingbé prend le pouvoir et fait valider sa nomination par le parlement. Il dirige aujourd’hui encore le Togo.

Joao Bernardo Vieira, Guinée-Bissau (2009)

Joao Bernardo, dit “Nino Viera”, est tué dans sa résidence officielle par des hommes armés en mars 2009. A 69 ans, il avait totalisé 31 ans de pouvoir. Il accède à la tête de l’exécutif une première fois en novembre 1980 par un coup d’Etat militaire. Il est ensuite chassé par une rébellion en 1999 avant de se faire élire en 2005.

ingu wa Mutharika, Malawi (2012)

Le président malawite a aussi rendu l’âme en 2012, à Lilongwe, la capitale du pays. Il est décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 78 ans. Élu en 2004, puis réélu en 2009, Mutharika s’est toujours targué d’avoir éliminé la famine de son pays. L‘opposition a cependant critiqué son autoritarisme.

Lansana Conte, Guinée (2008)

Victime de plusieurs tentatives de renversement et d’assassinat, Lansana Conte décède, à 74 ans, des suites d’une « longue maladie », le 22 décembre 2008. Il souffrait d’un diabète et des problèmes cardiaques. Lansana Conte est resté au pouvoir d‘avril 1984 jusqu’à sa mort en décembre 2008.

John Atta Mills, Ghana (2012)

Les jours de John Atta Mills prennent fin le 24 juillet 2012. C‘est une crise cardiaque qui emporte le président, âgé de 68 ans. Il avait accèdé à la magistrature suprême en décembre 2008 et était entré en fonction l’année suivante. Membre du Congrès démocratique national, John Atta Mills a occupé le poste de vice-président de la République du Ghana de 1997 à 2001 aux côtés de Jerry Rawlings.

Meles Zenawi, Ethiopie (2012)

Meles Zenawi meurt en 2012 alors qu’il est hospitalisé à Bruxelles, la capitale belge. Il a dirigé l’Ethiopie pendant 21 ans, en tant que président entre 1991 et 1995, puis comme Premier ministre de 1995 à 2012. Connu pour avoir introduit le multipartisme dans son pays, il est critiqué en raison de violentes répressions contre des manifestations de populations Oromos du Nord de l’Ethiopie.

Malam Bacai Sanha, Guinée-Bissau (2012)

Malam Bacai Sanha accède au pouvoir en 2009. Trois ans plus tard, en 2012, il s’éteint à Paris à l’hôpital du Val de Grâce. La santé du président bissau-guinéen est déjà fragile lorsqu’il se fait élire à la tête de son pays. Mais sa forte personnalité a été déterminante dans le choix porté sur lui par son parti, à l’occasion de l’élection présidentielle.

Mouammar Kadhafi, Libye (2011)

Après 42 ans de règne sans partage sur la Libye, Mouammar Kadhafi est assassiné en 2011 par une rébellion libyenne qui s’est déclenchée dans la ville de Benghazi. Le “guide” autoproclamé de la révolution libyenne est âgé de 69 ans lorsqu’il est tué par les insurgés. Kadhafi est arrivé au pouvoir en 1969 à la suite d’un coup d’État contre la monarchie.

Michael Sata, Zambie (2014)

La mort au pouvoir de Michael Sata est la plus récente. Le président zambien s’est éteint le 28 octobre 2014 à 77 ans, pendant son hospitalisation à Londres, au Royaume-Uni. Après son élection en 2011, les rumeurs sur son état de santé s’étaient propagées dans son pays, alimentées par ses abscences répétées, mais elles avaient toujours été démenties par son entourage.

Omar Bongo, Gabon (2009)

Omar Bongo accède au pouvoir le 28 novembre 1967 et ne va plus le quitter jusqu’à sa mort en 2009, à Barcelone, en Espagne. Le président de 72 ans a succombé a un cancer intestinal avancé. Omar Bongo est considéré comme l’un des présidents les plus corrompus du continent africain.

Umaru Musa Yar’Adua, Nigeria (2010)

En 2010, le président nigérian meurt d’une péricardite aiguë, liée à des problèmes rénaux. Il a 59 ans et vient de passer trois ans à la tête de son pays. En 2007, pendant que la campagne électorale bat son plein, l’ancien gouverneur de l’Etat du Katsina se rend en Allemagne pour des soins médicaux. Entre 2009 et 2010, il se déplace en Arabie Saoudite pour suivre d’autres traitements.

 

Par Rémy Mallet