Au Gabon, le gouvernement a adopté vendredi en conseil des ministres une ordonnance qui fixe les conditions d’éligibilité à la présidence de la République. Le pays revient enfin à une élection à deux tours. La caution à verser reste certes élevée (20 millions de FCFA), mais beaucoup de dispositions sont favorables à l’opposition et même aux jeunes.

Selon l’ordonnance, les Gabonais âgés de 18 ans, peuvent désormais être candidats à l’élection présidentielle. Auparavant, il fallait être âgé de 40 ans au moins.

Ancien président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition, Guy Nzouba Ndama se moque. « C’est une petite diversion. Ça prête à sourire, mais ça ne nous fait pas vraiment avancer ».

« L’âge de 18 ans n’est pas une obligation, rétorque le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze. Mais si, à 18 ans, quelqu’un estime qu’il est assez mature pour prétendre à la fonction suprême, il pourra toujours essayer. Comme on dit : aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».

Le texte interdit l’utilisation des moyens de l’Etat par un candidat. Pour la première fois, l’Etat financera la campagne électorale de tous les candidats. C’est de la poudre aux yeux, soutient Nzouba Ndama. « Ça c’est l’esprit. La lettre, attendons voir. Mettre tout le monde au même pied d’égalité… Je demande à voir. Comment on dit : qui vivra verra… »

C’est un progrès démocratique, riposte encore Bilie By Nze. « Ça nous paraît être de bon sens. Et c’est une belle évolution démocratique ». Si le pouvoir veut démocratiser le pays, il fallait limiter le nombre de mandats p

 

RFI