La France soutient “totalement” l’initiative de l’Union africaine, qui souhaite obtenir un appui financier de l’ONU pour certaines opérations de paix, a assuré, le mardi dernier à Dakar, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. L’Union africaine (UA) réclame depuis plusieurs mois un soutien plus concret des Nations unies à certaines de ses opérations, en particulier à la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) lancée en 2017 et en mal de financement.

La force du G5, mais aussi l’Amisom, déployée par l’UA pour faire barrage aux islamistes shebab en Somalie, ou la Force multinationale mixte (FMM) dans le bassin du lac Tchad, “jouent un rôle majeur”, a insisté M. Le Drian devant le Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’est achevé, le mardi dernier. « Mieux adaptées à leur environnement et à la menace, moins onéreuses que les opérations de maintien de la paix de l’ONU », ces opérations africaines « ne disposent toujours pas de financements prévisibles et durables », a regretté le ministre français des Affaires étrangères, pour qui « il est urgent de remédier à cette situation ». « C’est pourquoi la France soutient l’initiative ambitieuse et pragmatique portée par l’Union africaine », a-t-il ajouté. Cette initiative, qui doit prendre la forme d’un projet de résolution soumis en décembre au Conseil de sécurité, prévoirait notamment que l’ONU puisse prendre en charge 75% du financement des opérations africaines auxquelles elle donnerait son feu vert. Les 25% restants seraient apportés par les pays membres de l’UA via une contribution obligatoire à un “Fonds pour la paix”.

Source: L’ Aube