En Suisse, une maison de vente va vendre 25 voitures de luxe, dont des Ferraris, Rolls-Royces et Lamborghini, que les autorités de Genève ont saisies à Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils du président de la Guinée équatoriale, dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent.

Selon les autorités suisses, la vente par le commissaire-priseur Bonhams devrait rapporter environ 18,5 millions de francs suisses. Le produit de la vente revenant à une association caritative au profit de la population de la Guinée équatoriale, riche en pétrole.

La vente aux enchères intervient après que le bureau du procureur de Genève eut annoncé en février qu’il avait clos le dossier du fils du président Teodoro Obiang et de deux autres à la suite d’une enquête sur le blanchiment d’argent et la mauvaise gestion des avoirs publics.

Les autorités suisses ont saisi les voitures et ordonné la saisie d’un yacht en 2016. Le yacht a été libéré dans l’accord annoncé en février, aux termes duquel la Guinée équatoriale a accepté de verser aux autorités genevoises 1,3 million de francs suisses «notamment pour couvrir les frais de procédure», a déclaré le parquet.

Le lot phare de la vente aux enchères est un roadster Lamborghini Veneno blanc et crème, l’une des neuf versions de ce type produites. Il devrait rapporter au moins 5,2 millions.

Une Ferrari «LaFerrari» inspirée des formules 1 et GT devrait atteindre au moins 2,6 millions de francs. Le fils du président de la Guinée équatoriale, qui est également vice-président, a été pris au piège par des problèmes juridiques ailleurs.

L’année dernière, des responsables brésiliens ont déclaré que 16 millions de dollars d’argent liquide et de montres de luxe confisqués à une délégation qu’il dirigeait pourraient faire partie d’un effort visant à blanchir de l’argent détourné par le gouvernement du pays.

En 2017, un tribunal parisien l’a reconnu coupable d’avoir détourné des millions de dollars de fonds publics, bien que l’affaire ait fait l’objet d’un appel.

En février, le bureau du procureur de Genève a cité des règles autorisant les procureurs à clore des affaires dans lesquelles la personne sous enquête avait “réparé le dommage ou tout fait pour réparer le préjudice causé”.

 

Source: afrikmag