En Guinée, les vaccins de l’OMS contre Ebola sont finalement arrivés à Conakry lundi soir au terme d’un long périple. Initialement prévu pour dimanche, le vol a été retardé en raison de mauvaises conditions météo. 11 360 doses de vaccin Merck sont donc arrivées.

Avec notre correspondant à ConakryCarol Valade

Sur le tarmac de l’aéroport de Conakry, il est environ 20 heures lorsqu’un petit avion à hélice perce la brume. À son bord, 11 300 doses de vaccin Merck, déjà utilisé pour contenir le virus Ebola en RDC. Ces milliers de doses doivent servir à circonscrire la propagation du virus dont la résurgence, en ce début d’année, a coûté la vie à 5 personnes.

« Dans les caisses ce sont les vaccins contre Ebola, le vaccin Merck plus précisément, qui sont arrivés ce soir. Elles devaient arriver hier mais malheureusement pour des raisons climatiques, l’avion n’a pas pu se poser donc il a fallu l’intervention de beaucoup de personnalités pour que cet avion soit là ce soir pour déposer ces vaccins qui étaient tant attendus », explique, soulagé, le Dr Sakoba Keïta, directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire.

Cause du retard : une épaisse poussière en suspension depuis quelques jours dans l’atmosphère de Conakry. Le vol initial n’ayant pu atterrir ce dimanche, la société de logistique minière UMS a organisé en dernière minute un aller-retour pour Dakar.

« La suite, c’est que les vaccins vont être déployés sur le terrain sur le théâtre de la riposte des opérations à Nzérékoré demain et dans tous les sites où on aura besoin d’eux pour protéger les contacts des malades et encercler ainsi la propagation de cette épidémie qui préoccupe non seulement la Guinée, mais aussi les pays voisins », détaille Georges Ki-Zerbo, représentant de l’OMS en Guinée

La campagne de vaccination à Gouecké, épicentre de l’épidémie, à Nzérékoré, capitale régionale, ainsi qu’à Conakry, où un malade est hospitalisé, a débuté dès ce mardi.

RFI