Lors d’un meeting le samedi 23 juin dernier, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a échappé à une tentative d’assassinat, suite à une explosion de grenade. Cet incident a fait plusieurs blessés.

Réuni sur la place Meskel pour faire part de ces nouveaux plans de réformes, le Premier ministre Abiy Ahmed a été surpris par une explosion alors qu’il venait de clore son discours et avait l’intention de se diriger vers la foule pour effectuer les salutations habituelles. La foule s’est vite dispersée, le désordre s’est créé, le Premier ministre a été vite exfiltré sain et sauf. Aux dires du chef du gouvernement, cet incident n’avait d’autre objectif que de jeter du discrédit sur son programme de réforme.

À titre de rappel, le Premier ministre a été nommé en 2018. Depuis lors, il est sur des réformes, notamment la libération des opposants incarcérés et la libéralisation de l’économie. Il a aussi en vue de trouver une issue favorable à la tension entre l’Éthiopie et l’Érythrée, à travers un renforcement des services de sécurité. « Les gens qui ont fait ça appartiennent à des forces opposées à la paix. Vous devez arrêter de faire ça. Vous n’avez pas réussi dans le passé et vous ne réussirez pas dans le futur », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter : « L’Éthiopie sera à nouveau au sommet et les fondations en seront l’amour, l’unité et le rassemblement. »

Au soir du drame, le ministre de la Santé éthiopien, Amir Aman, fait état du bilan de cet incident qui s’élève à 1 mort et à 154 blessés. En conséquence de ce barbarisme, le gouvernement d’Addis Abeba a adopté un état d’urgence de six mois.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays