Nonra Trapet Dunord, dans sa chronique dénommée « Les chroniques de Noura » décrypte la situation sanitaire de la Côte d’Ivoire face au Covid-19.

À l’avènement du Coronavirus qui a commencé en Chine, le premier cas déclaré en Afrique Sub-Saharien fut le Burkina Faso. Je crois sans me tromper qu’il s’agissait même d’un Pasteur revenu d’une tournée en Europe. Le constat amer que nous faisons c’est que les autres pays plus ou moins proches du Faso et le Faso himself ont pris le problème au sérieux et semblent avoir *confiné* le virus lui-même.

Le Ghana, le Mali, le Liberia, etc. ont pris le sujet au sérieux sauf la Côte d’Ivoire qui est aujourd’hui à 73 cas déclarés. Comment pouvait-il en être autrement quand le Premier ministre choisit qui doit être mis en quarantaine et qui peut en sortir. Rattrapage ethnique face à une pandémie.

 

Mais allô quoi ! Ne vous y trompez pas, la Côte d’Ivoire est un pays en plein déclin depuis la chute de Gbagbo en avril 2011. Avant cette date notre pays était éligible à l’initiative ppte et était devenu un pays sans dette extérieure ou presque. Mais dix ans plus tard, le pays est extrêmement endetté.

 

Avant cette date la jeunesse de la sous-région venait chercher une meilleure vie dans notre pays, mais aujourd’hui c’est la jeunesse ivoirienne même qui fuit vers les pays arabes et l’Italie pour survivre. Avant cette date la prostitution inter état était une affaire de femmes ghanéennes, mais aujourd’hui qui sont les filles qui font la même chose au Ghana, au Mali, etc. ?

 

Avant cette date le Nigeria était le pays où l’insécurité était grande, mais aujourd’hui l’état de Côte d’Ivoire entretient des microbes qu’il qualifie d’enfants en conflit avec la loi.

Ces microbes sévissent impunément. Le moins qu’on puisse dire c’est que la Côte d’Ivoire est un pays en déclin alors qu’on nous dit qu’elle est plutôt émergente.