L’ambassadeur de Turquie à Tunis, Ömer Faruk Doğan, était l’invité de la chaîne à grande audience “Nessma”.

Mardi dernier, l’ambassadeur de Turquie à Tunis, Ömer Faruk Doğan, était l’invité de la chaîne à grande audience “Nessma”.

Une occasion de revenir sur la visite d’Etat qu’a effectuée les 26 et 27 décembre le Président turc Recep Tayyip Erdoğan, en Tunisie.

C’est ainsi que, Ömer Faruk Doğan, a, tout au long de son passage et au fil des réponses qu’il apportait aux questions qui lui étaient posées, insisté sur la réussite de cette visite, surtout en terme des accords de partenariat et de coopération conclus et de convergence de vues des présidents Caïd Essebsi et Erdogan.

Aussi a-t-il précisé que, contrairement à ce qui a été dit, ni le programme ni la durée n’ont été écourtés ou modifiés, car comme initialement prévu, le président Erdogan et l’importante délégation (9 ministres et 150 hommes d’affaires) qui l’a accompagné devaient arriver le soir du 26 et quitter le soir du 27; ce qui a été le cas.

Et s’il a été décidé que ces derniers concentrent leurs entretiens avec les responsables tunisiens au Palais de Carthage, y compris la rencontre avec le président de la Chambre des représentants du peuple et le Chef du Gouvernement, ce n’était point pour un problème protocolaire ou autre, mais pour une question d’efficience, de célérité et pour éviter une inutile perte de temps.

“Le contenu des pourparlers et des débats entre les groupes de travail des deux pays ainsi que la conclusion des accords relatifs à la coopération dans différents domaines dont la sécurité, la défense, l’économie…, primaient sur toute autre considération”, a-t-il notamment déclaré se félicitant, au passage, du renforcement des relations de solidarité et de coopération auquel on a abouti, ainsi que de l’impulsion de l’investissement en Tunisie et de ses exportations.

Répondant à une question relative au déséquilibre commercial dans les échanges entre les deux pays, l’ambassadeur turc a relevé que cela ne représentait pas plus de 10% de l’ensemble du déficit des échanges tunisiens.

Toujours volet investissements, l’ambassadeur turc a rappelé l’exemple de l’aéroport d’Infidha, le plus moderne d’Afrique et plus sécurisé que plusieurs aéroports européens renommés.

Le diplomate turc s’est étonné qu’il ne soit exploité qu’à 10% de sa capacité, tout en assurant que ces “hic” n’allaient pas entraver le mouvement de la coopération et des investissements turcs en Tunisie qui est considérée comme un partenaire et une base logistique pour une percée au Maghreb et en Afrique, et non comme un marché ou un point de passage.

“C’est pourquoi nous la soutenons et désirons sa stabilité, sa sécurité et sa prospérité économique”, a-t-il relevé.

Ömer Faruk Doğan a répondu à d’autres questions relatives, entre autres, aux relations de la Turquie avec l’Union Européenne, à sa position sur les derniers événements en Iran et à ce qu’elle compte entreprendre contre la déclaration de Trump concernant le statut d’Al Qods (Jérusalem).

Il a ainsi précisé qu’Ankara maintenait les accords conclus depuis 1963 avec l’UE sans avoir d’attachement particulier à une éventuelle adhésion et qu’il ne tenait qu’à Bruxelles de dépasser les conflits politiques et d’entamer des négociations.

Pour ce qui est de l’Iran “un pays voisin dont l’unicité et la stabilité nous intéressent au plus haut point. Nous sommes opposés à toute forme d’interventionnisme de l’extérieur”, a-t-il répondu.

Et de continuer que seul le peuple iranien, souverain, doit décider de son présent et de son futur.

Quant à la déclaration de Trump, l’ambassadeur turc a rappelé la récente initiative du président turc de réunir les décideurs des pays islamiques qui ont décrété qu’il ne pouvait y avoir d’autre alternative à la création d’un Etat palestinien dont la capitale sera Jérusalem- Est. “C’est cela le but d’Erdogan”, a-t-il conclu insistant sur la nécessité de respecter la décision de l’ONU de 1980 concernant la position de Jérusalem. AA

 

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