L’extension «.africa» est accessible au grand public depuis mardi 4 juillet 2017. Lancé en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, ce nom de domaine internet voit le jour 32 ans après l’extension «.com». Sur un continent de plus en plus connecté, le lancement de cette extension africaine est loin d’être anecdotique.

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« Le .africa nous permettra de raconter notre propre histoire. » C’est dans ces termes que la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, affirmait en mars dernier le soutien de l’UA à la création d’un nom de domaine continental.

L’extension .africa débarque enfin après quatre ans de gestation. Et pour l’entrepreneur marocain Hamza Aboulfeth, membre du comité de création de l’extension, c’est avant tout une belle vitrine pour le continent.

« C’est quand même une extension qui va couvrir tout un continent, que ce soit dans le domaine de l’assurance, que ce soit dans le domaine des banques, etc. Donc, moi en tant que professionnel, je peux vous dire que ce nom de domaine, il vaut de l’or », explique-t-il.

Des économies en perspective pour les acteurs du web africain

L’un des points forts de cet outil, c’est son prix. Compter 18 dollars pour rattacher l’extension .africa à l’adresse d’un site web, alors qu’il faut débourser une fortune dans certains pays pour les extensions locales.

« Par exemple, la Namibie : 2 000 dollars. Au Burkina Faso, c’est assez élevé, c’est dans les 200 dollars. Donc, forcément, le .africa aujourd’hui, ça reviendrait toujours moins cher », s’enthousiasme Hamza Aboulfeth.

Le succès du nouveau domaine internet ferait aussi du bien aux caisses de l’Union africaine. Les revenus tirés du .africa contribueront à financer la Commission de l’organisation continentale africaine.

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Par RFI Publié le 07-07-2017