L’ONU a lancé vendredi une enquête spéciale après l’attaque dans laquelle 15 Casques Bleus avaient été tués et 43 autres blessés, début décembre dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui avait qualifié l’attentat du 7 décembre de « pire attaque (…) dans l’histoire récente de l’ONU », a chargé de cette enquête spéciale Dmitry Titov, un Russe, qui a travaillé au département des opérations de maintien de la paix de l’ONU. L’enquête devra également se pencher sur les autres attentats contre les Casques bleus dans la région, d’après un communiqué de l’ONU. « Cette enquête spéciale concentrera son intérêt sur l’attaque du 7 décembre à Semuliki, dans laquelle 15 Casques bleus tanzaniens sont morts, 43 ont été blessés, et un est toujours porté disparu », selon le communiqué. Les enquêteurs devront examiner les circonstances dans lesquelles s’est déroulée l’attaque, la plus meurtrière contre une force onusienne dans le monde depuis 24 ans. Ils devront aussi évaluer la réponse que devront apporter les forces de maintien de la paix et faire des recommandations afin de prévenir de tels actes de violence, a ajouté l’organisation. Deux officiers de l’armée de Tanzanie prendront part à l’enquête, qui se déplacera dans la région de la République Démocratique du Congo plus tard dans le mois de janvier. L’ONU pointe la responsabilité de membres présumés des ADF (Allied Defense Forces, Forces démocratiques alliées), un groupe armé ougandais musulman actif dans le Nord-Kivu frontalier de l’Ouganda. Les autorités congolaises et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) accusent les ADF d’avoir tué plus de 700 civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni et ses environs, dans le nord du Nord-Kivu. ​

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