L’Assemblée nationale a décidé à la “quasi-unanimité” de priver les Congolais vivant hors de la République démocratique du Congo du droit de vote lors de l’élection présidentielle du 23 décembre censées élire un successeur au président Joseph Kablia.

Selon le ministre Emmanuel Ilunga chargé des Congolais vivant à l’étranger, leur nombre est estimé à 16 millions, dont une bonne partie de binationaux.

“L’Assemblée nationale a décidé vendredi de retirer de la loi la possibilité offerte aux Congolais de l’étranger d’élire le président de la République”, a déclaré le député à l’origine de la proposition de loi, Henri Thomas Lokondo, de la majorité proprésident Joseph Kabila.

“Le gouvernement et la Céni (Commission électorale nationale indépendante) sont incapables d’organiser les votes de nos compatriotes de l’étranger”, s’est justifié M. Lokondo.

Comme d’autres diasporas africaines (Gabon, Congo-Brazzaville), les Congolais de l’étranger sont souvent proches de l’opposition et le manifestent sur les réseaux sociaux et dans les rues de Paris et Bruxelles.

“Il ne faut pas faire plaisir aux combattants (NDLR: militants d’opposition vivant à l’étranger et réputés violents contre les autorités). Il faut être réaliste, nos ambassades ne peuvent pas produire des listes fiables”, a indiqué le député Lokondo.

Les Congolais de l’étranger n’ont pas non plus voté lors de deux précédentes élections présidentielles de 2006 et 2011.

Un peu plus de 40 millions d’électeurs sont officiellement inscrits sur les listes de la commission électorale pour les élections présidentielle, législatives et provinciales prévues le 23 décembre pour remplacer le président Kabila arrivé au terme de ses mandats le 20 décembre 2016.

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