Lundi 20 mai courant, après les 3 ans d’exil, l’opposant de la République Démocratique du Congo, Moise Katumbi, a décidé d’entrer au bercail. Un retour jugé incroyable selon certains,  surtout en présence de Joseph Kabila, ancien homme fort du pays. Ce retour peut également être le début  d’indice d’apaisement de la scène politique congolaise.

 

Comme exprimé par certaines personnes, ce retour de Moise Katumbi peut être signe de détente observée dans le paysage politique depuis l’arrivée du président Félix Tshisekedi au pouvoir. Alors la question qui se pose dans le pays : c’est comment Moise parviendra à se positionner voire à s’imposer par rapport à ses adversaires politiques dans la mesure où le camp Kabila reste à présent quasiment le manager incontournable dans  la politique congolaise ?

Sur la question, l’infatigable opposant dit « qu’il ne convoite aucun poste du présent gouvernement », puis d’en ajouter « qu’il aura toujours sa place dans l’opposition congolaise, une opposition républicaine, mais stricte ».Outre cela, Moise veut se poser « en sentinelle du peuple congolais » à travers l’opposition et ses nouvelles visions politiques. « Nous serons une opposition exigeante », disait-il. Puis de poursuivre : «Ce qui est important pour moi, c’est que le nouveau président puisse changer ce pays ».

Pour Katumbi, Félix ne va certainement pas oublier le peuple, et « nous qui sommes de l’opposition, nous allons l’aider à changer le Congo ». Mais, « nous condamnerons là où il faut condamner, puisque nous allons être une opposition exigeante ».

Bien vrai qu’il vient à peine d’arriver dans le pays, l’ex-gouverneur de Katanga, a d’ores et déjà prévenu les autorités du pays à ne pas toucher à la constitution. « Ils veulent toucher à la constitution, aller au suffrage indirect pour la présidentielle. Nous ne serons jamais d’accord avec ça, la population congolaise veille à ça et nous tous de l’opposition nous n’accepterons jamais ça », dit-il. Pour lui le « vrai parlement est la population congolaise donc ce ne sont pas des députés nommés qui vont nous faire peur ».

Mamadou Diarra

Le Pays