L’Algérie a achevé la construction de 1.600 km de la route transsaharienne alors que les travaux sur 200 autres kilomètres sont en cours, a indiqué lundi à Alger le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi.

“L’Algérie a construit 1.600 km de la route transsaharienne, avec un programme de dédoublement en cours sur 800 km, tandis que le renforcement de certaines sections et l’achèvement de la construction de 200 km pour la liaison avec le Mali sont en cours de réalisation”, a précisé M. Ayadi lors des travaux de la 68ème session du CLRT.

Les travaux de cette session ont été axés autour de la revue de la situation d’avancement du la route transsaharienne et la concertation sur les démarches futures à entreprendre avec les pays concernés en vue de mener à bien sa réalisation et sa livraison dans les meilleurs délais.

Cette rencontre s’est tenue en présence des ambassadeurs des pays membres du CLRT, de représentants, respectivement, de la Commission de l’Union Africaine, de la Banque islamique de développement (BID) et de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).

Cette infrastructure d’envergure continentale traverse 6 pays de l’Afrique, à savoir l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad.

Selon M. Ayadi, en Tunisie, cette route s’étirera sur 689 km entre Hazoua (à la frontière avec l’Algérie) et Tunis, et est aujourd’hui entièrement bitumée tandis que les travaux de renforcement de cette route sont en cours sur 65 km entre Gafsa et Nefta.

Au Niger, le linéaire de la route représente 1.886 km dont 1.600 km sont revêtus et 278 km sont en cours de travaux de bitumage, a précisé le même responsable en notant que dans ce pays, cette route constitue plus du tiers du réseau national revêtu lequel est de 4.600 km.

Pour ce qui est du Tchad qui ne comptait, en 1990, aucune route bitumée, la route relie la capitale N’djamena à la frontière du Niger après Rig-Rig sur 570 km dont environ un tiers est revêtu, un autre tiers est en cours de travaux alors que le reste est en phase de lancement.

Concernant le Nigeria, cette route le traverse sur 1.130 km qui sont actuellement entièrement revêtus et en dédoublement sur plus de la moitié de ce linéaire, a-t-il souligné.

Au Mali, l’infrastructure s’étire sur plus de 2.000 km dont 700 km sont aujourd’hui à l’état de piste, a poursuivi M. Ayadi qui a relevé que la réalisation de ce projet dans ce pays est en proie à des difficultés financières.

“Le CLRT ne désespère pas de trouver le financement pour conduire une étude portant plan de développement de la zone d’impact de la route transsaharienne entre Gao (Mali) et la frontière algérienne pour rattraper le retard d’équipement”, a-t-il avancé.

Par ailleurs, le ministre des Travaux publics et des transports, Abdelghani Zaalane, a soutenu dans son allocution d’ouverture, lue en son nom par son secrétaire général, Ali Hammi, que l’Algérie renouvelle l’intérêt prioritaire qu’elle accorde à la dimension de cette infrastructure en tant que facteur fondamental pour l’activité et la croissance économiques, le commerce et l’investissement, l’interconnexion et l’intégration de l’Afrique et l’amélioration des conditions de vie des populations.

Dans ce sens, il a fait savoir que cet axe pourrait être élargi à la route Tindouf-Choum (Mauritanie) pour faciliter la circulation des personnes et des biens, l’intensification des échanges commerciaux et le désenclavement de cette zone frontalière.

Par ailleurs, pour offrir un accès direct sur les grands ports de la méditerranée et promouvoir les échanges entre l’Afrique et l’Europe, l’Algérie a inscrit le raccordement direct de la route transsaharienne avec la pénétrante autoroutière reliant le port de Djen-Djen à l’autoroute Est-Ouest sur 110 km et dont les travaux sont en cours, a-t-il ajouté.

APS