Au Sénégal, Karim Wade, malgré son exil au Qatar, continue de secouer la vie politique sénégalaise. Condamné à six ans de prison et plus de 200 millions d’euros d’amende pour enrichissement illicite et gracié par le président Macky Sall en juin 2016, le fils de l’ex-président sénégalais Wade, affirme, en effet, avoir été contraint à un exil forcé. Des affirmations démenties par les autorités.

Karim Wade souhaitait visiblement rentrer au Sénégal pour présenter, comme tous les membres de la communauté mourides, comme tous les acteurs politiques, ses condoléances à la famille du Grand Khalife disparu cette semaine. Aller à Touba comme il a souhaité le faire au moment de son départ en juin 2016. Dans son communiqué, le fils de l’ex-président sénégalais affirme, qu’on l’en a empêché.

« Je regrette d’avoir été empêché d’aller à Touba et d’avoir été expulsé de mon propre pays pour prendre le chemin d’un exil forcé », écrit Karim Wade. Ces propos ont provoqué la colère des autorités. « Cette allégation est rigoureusement fausse », a rétorqué Seydou Gueye, porte-parole du gouvernement.

Les autorités ajoutent que c’est suite à une lettre de l’émir du Qatar, appuyant une demande de la famille Wade, que Macky Sall a accordé sa grâce. Il s’agit d’une grâce et non pas d’une amnistie. A un an de la présidentielle, alors que le fils de l’ex-président est toujours le candidat du PDS, le gouvernement menace et indique que Karim Wade doit toujours rembourser sa dette et qu’il pourrait avoir des ennuis s’il ne le fait pas, en cas de retour au pays.

Par RFI