Une attaque, menée par des hommes armés, a visé une patrouille anti-braconnage, lundi, dans l’est du Burkina Faso. Le bilan est de trois blessés et quatre disparus, dont deux Espagnols, un Irlandais et un Burkinabé

Une patrouille anti-braconnage, composée de militaires, de forestiers, de formateurs et journalistes occidentaux, a été attaquée lundi dans l’est du Burkina Faso. Elle «a été la cible d’une attaque sur l’axe Fada N’Gourma-Pama», selon un responsable local, qui a précisé que «le bilan provisoire fait état de trois personnes blessées, quatre personnes portées disparues».

L’attaque a été confirmée de sources sécuritaires, l’une d’elles affirmant que les disparus occidentaux «sont deux Espagnols et un Irlandais, tous des journalistes-formateurs travaillant pour le compte d’une ONG qui oeuvre pour la protection de l’environnement».

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«Selon les rescapés, deux d’entre eux (expatriés) ont été blessés lors de l’attaque. Les recherches sont toujours en cours», pour retrouver les quatre disparus, a ajouté cette source. Une autre source sécuritaire a affirmé que les Espagnols avaient été retrouvés, ce qui a été démenti par le consul d’Espagne qui a affirmé à l’AFP ne pas avoir de nouvelles d’eux.

L’attaque a été menée par des hommes armés circulant à bord de deux véhicules pick-up et d’une dizaine de motos, selon les sources sécuritaires, qui ont précisé que des armes et du matériel, dont deux pick-up et un drone, avaient été emportés par les assaillants.

Des prises d’otages qui deviennent récurrentes

Plusieurs prises d’otages étrangers ont eu lieu ces dernières années au Burkina Faso, confronté depuis 2015 à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes.

D’abord concentrées dans le nord du pays, limitrophe du Mali, les exactions attribuées à des groupes djihadistes, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’est et le nord-ouest.

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Depuis 2015, les actions violentes des djihadistes ont fait plus de 1200 morts et plus d’un million de déplacés, fuyant les zones de violences.

 

Source: letemps