La Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, a alerté sur l’urgence d’agir pour empêcher la propagation de l’épidémie, notamment à Harare la capitale

L’épidémie de choléra qui s’est déclarée le 1er septembre au Zimbabwe a fait, à ce jour, 25 morts et contaminé près de 4.000 personnes, a rapporté vendredi l’ONU citant un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La maladie se serait répandue à la suite de la consommation d’eau souillée par l’explosion de canalisations d’évacuation des eaux usées dans deux quartiers de Harare, la capitale, précise la même source.

“L’épidémie se propage rapidement à Harare, la capitale, qui compte plus de 2 millions d’habitants”, a indiqué le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, cité par l’ONU.

Selon lui, entre 400 et 700 cas suspects sont répertoriés quotidiennement dans la capitale zimbabwéenne.

L’épidémie s’est d’abord déclarée dans la capitale et des cas ont, ensuite, été confirmés dans six des dix provinces du pays, rapporte encore l’ONU, précisant qu’à Harare, c’est Glenview, une banlieue densément peuplée abritant une zone commerciale active et une population très mobile, qui est l’épicentre de l’épidémie.

Attirant l’attention sur l’urgence d’intervenir pour stopper la propagation de l’épidémie, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, a souligné dans un communiqué “quand le choléra frappe une métropole comme Harare, on doit travailler rapidement pour stopper la maladie avant qu’elle n’échappe à tout contrôle”.

Face à la propagation de la maladie, l’OMS et les autorités du Zimbabwe ont intensifié la riposte à l’épidémie de choléra, a précisé de son côté, Christian Lindmeier.

“Le gouvernement du Zimbabwe a déclaré l’état d’urgence et travaille avec des partenaires internationaux pour développer rapidement des mesures de lutte contre le choléra, notamment en améliorant l’accès à l’eau potable dans les communautés les plus touchées et en démantelant les réserves d’eau contaminées”, a-t-il indiqué.

L’OMS a également fourni aux centres de traitement du choléra, des kits de choléra contenant des solutions de réhydratation orale, des liquides intraveineux et des antibiotique, rapporte l’ONU, rappelant “qu’entre août 2008 et mai 2009, une épidémie de choléra avait déjà éclaté au Zimbabwe, touchant plus de 60.000 personnes et en tuant 4.000” alors que “plus de 150.000 cas et 3000 décès consécutifs à la maladie ont été recensés dans 17 pays africains”.

AA

source: trt