Les responsables de la « Plateforme de la refondation d’une république laïque démocratique au service du peuple » ont animé une conférence de presse ce mardi 16 juin 2020 à la Maison des jeunes de Bamako sur la situation socio-politique, du pays. Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, le président de la plateforme, l’ancien leader estudiantin Mahamane MARIKO, a rejeté toute idée de démission du Chef de l’État réclamé par la rue. Il préconise une conférence nationale souveraine pour sortir notre pays de cette crise sociopolitique qu’il traverse.

 

Cette conférence de presse était animée par le président du parti CRAJ Faso Yèta, Mahamane MARIKO, non moins président de la plateforme : les forces nouvelles ; en présence Thierno Mohamed BALDE, président de l’Association Mali Émergence (AME) ; Oumar MAÏGA, président de Alliance pour le développement et le civisme (ADECIA) ; Boubacar BORE, de Yèrèwoloton.
Après avoir dressé un tableau très critique de la gestion du régime, il fait constater que plus d’un quart de siècle après les événements de mars 1991, la volonté d’instaurer une démocratie populaire a laissé place au pouvoir de l’argent, maître absolu dans notre pays.
Selon lui, cette crise est résultante de l’inadéquation du système politique qu’il faut nécessairement changer. Pour changer la donne, il invite le peuple à se mobiliser pour un changement de système.
Si le conférencier est d’accord avec les revendications du M5RFP, il désapprouve sa demande de démission du président de la République qui, de son avis, risque de produire un saut dans l’inconnu.
« Nous rappelons que la confessionnalisation de la vie politique n’est jamais une bonne chose dans une république laïque : ni pour la religion ni pour la politique. Nous ne sommes pas d’accord avec un système islamique. Pour nous, les religieux constituent une autorité morale ».
Pour lui, ce, à quoi nous assistons, en ce moment, est le crépuscule d’un régime qui a totalement déçu depuis l’élection en 2013 du Président IBK.
De son avis, face à la colère du peuple, rien de concret comme mesures sinon un mutisme assourdissant.
« Il ne faut pas seulement chercher à tourner la page du régime actuel en indexant seulement IBK, mais il faut tourner la page du système dont il n’est qu’une des incarnations », a-t-il martelé.
Pour lui, le système essaye de se sauver en redécouvrant de vieilles recettes.
« Nous sommes de ceux qui disent non à cette méthode », s’est-il insurgé.
De ses propos, il ressort que les membres de la plateforme, les Forces nouvelles, exigent l’application immédiate de l’article 39 dans sa plénitude au bénéfice des enseignants.
Aussi, exigent-ils l’organisation d’une conférence nationale souveraine pour la refondation totale de la vie institutionnelle et politique de notre pays afin qu’une véritable ligne politique se dégage pour l’avenir du pays devant assurer une alternance politique dans notre pays.
Enfin, ces exigences, dit-il, doivent reposer sur un nouveau contrat social avec à la clef rengagement de chaque Malien et Malienne pour un Mali émergent.

Par Abdoulaye OUATTARA

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