Depuis plusieurs années, le Sahel  est confronté à une menace tendue par les terroristes et les  narcotrafiquants. Cette menace risque de déstabiliser toute la zone de la CEDEAO.

 

Le monde entier, à un moment donné, avait laissé les réseaux criminels à bien s’implanter dans le Sahel et tisser des liens avec les groupes terroristes pour prospérer les trafics  illicites. Grâce à l’absence des structures étatiques dans les zones rurales et la faiblesse des États, les groupes terroristes contrôlent les revenus économiques et deviennent les vrais soutiens des populations. Le G5 Sahel doit inviter tous les pays de la zone à mener une véritable politique sécuritaire et de développement rural. Aider les pays à contrôler leurs frontières tout en créant des PC opérationnels aux alentours de chaque frontière. Ce malaise pour les pays du G5 Sahel à pouvoir contrôler leurs frontières et exercer leurs fonctions régaliennes assure le développement du trafic illicite tout en permettant une connexion entre les criminels et les groupes terroristes. Cette connexion ruine les perspectives économiques et crée des zones inaccessibles ou délaissées.

Nous vivons aujourd’hui les conséquences d’une politique sécuritaire de nos pays. La majorité des pays du Sahel à un moment donné avait traité leur sécurité à des supplétifs tout en pensant que le Sahel est une zone de passage des terroristes vers l’Europe. Ce qui est une fausse interprétation de la situation. Il faut que les pays s’engagent dans la droite ligne d’éliminer tous les groupes terroristes ou narcotrafiquants sans exception aucun. Aucun de la CEDEAO n’est à l’abri des actes des barbares.

En réalité, le G5 Sahel doit avoir dans son agenda les points suivants :

-Renforcer/rénover/équiper les armées nationales.

-Concrétiser les lois sur la question du genre

-Traduire en acte les décisions prises pour employabilité des jeunes

-Assurer une scolarité complète aux jeunes filles

-Mettre sur place une réelle cellule d’information, de coopération transfrontalière en matière de renseignements.

-Impliquer les populations dans la lutte contre le terrorisme tout en donnant aux chefferies traditionnelles un rôle crucial au sein du G5 Sahel.

-Implanter des PC opérationnels aux alentours des frontières en recrutant les jeunes des zones rurales dans l’armée et la garde nationale.

Mohamed AbdellahiElkhalil, Spécialiste des questions d’insécurité sociale et Sécuritaire du Sahel

Le Démocrate