Il faut d’abord lui administrer une bonne dose de pesticides pour éradiquer les cadres véreux et toute personne nuisible, susceptible de retarder ou de compromettre sa régénérescence.
Ensuite, il faut l’élaguer pour le débarrasser de toute excroissance superflue et inutilement budgétivore. Les institutions consultatives de la République en fin de mandat doivent être dissoutes.
La flopée de corps de contrôle, véritable épouvantail qui n’effraie plus personne, doit être rationnalisée : vérificateur général, CASCA, Contrôle Général d’Etat, OCLEI, Inspection des Finances, Inspections ministérielles, Pôle économique, etc. Le nombre de départements ministériels doit être réduit au strict nécessaire : pas plus d’une vingtaine.
Certaines entités dirigées par des personnages ayant rang de ministres doivent être supprimées : Commissariat à la Sécurité Alimentaire et Cabinet du Premier ministre par exemple, le premier rôle pouvant être assuré par le Ministère de l’Agriculture et le second par le Secrétariat Général du Gouvernement… Beaucoup d’autres branches existent qu’il importe de scier afin que notre arbre nourricier retrouve rapidement toute sa vigueur.
Il faut enfin l’arroser abondamment et l’entretenir soigneusement pour qu’il ne se rabougrisse plus. Et pour cela, il faut non seulement puiser dans notre potentiel fiscal toutes les ressources mobilisables mais aussi assurer une gestion vertueuse et parcimonieuse de nos maigres deniers.
Les Douanes, les Impôts et les Domaines notamment doivent se surpasser pour faire beaucoup mieux que présentement, surtout qu’un tel sursaut est parfaitement à leur portée. Les services dépensiers doivent aussi renouer avec l’efficacité, l’efficience et la probité.
Lorsque notre arbre sera à nouveau productif, il faut veiller à ce qu’il profite prioritairement à ceux qui ont contribué, par leur labeur et leur bonne conscience, à son sauvetage durable et non à ceux qui reposent à son ombre rien que pour ramasser et ingérer malhonnêtement ses fruits mûrs qui tombent sur leurs ventres bedonnants ! “
Mohamed AG AHMEDOU

SourceMalijet