« Nous avons commencé les dépositions aujourd’hui. Ce sont des militaires de l’armée de l’air qui sont chargé de nous interroger », nous confiait hier matin vers  12 heures un des éléments détenus. Notre interlocuteur ajoute : «  Nous sommes détenus illégalement aussi car lorsqu’un porteur d’uniforme est aux arrêts, passe sa détention au camp de la gendarmerie ».

Leur sort ? L’on parle pour le moment de sanction disciplinaire.

Les gendarmes détenus ont profité de l’occasion, lors de notre entretien, pour exprimer d’autres conditions dans lesquelles ils se trouvaient au lieu de la mission dans le centre : « au niveau du camp,  on n’avait pas d’eau à boire. Il y a une marre non loin du camp, c’est là-bas qu’on prenait l’eau pour nous désaltérer. Elle ne répond à aucune condition d’hygiène. On l’épurait avant de boire. Parfois, c’est la MINUSMA qui nous envoyait de l’eau et ce n’était pas à tout moment.

Les premières tentes que nous détenions là-bas, c’est nous-mêmes qui les avions payées. C’est quand on nous a annoncé l’arrivée du gouvernement, que de nouvelles tentes de la part de l’Etat nous sont parvenues ».

Selon notre source, quand ils arrivaient le soir mercredi passé à Baguineda, le dispositif sécuritaire était impressionnant. On dirait que des éléments de l’armée qui se dirigeaient vers le front afin de déloger Iyad et Kouffa qui écument le nord et le centre.

Nous y reviendrons

KèlètiguiDanioko

Le Pays