Dans son Rapport Alternatif Citoyen sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation
nationale issu du processus d’Alger, publié le samedi dernier, la Coalition citoyenne de la société civile
pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale au Mali (CCSC-PURN) propose des solutions pour une
meilleure application dudit Accord.


Fruit de réexions
approfondies, le présent document se veut une contribution de la coalition de la société
civile dans la mise en œuvre du pacte signé entre les parties maliennes en mai et juin 2015. Il vise à « faire
l’état de lieux à travers l’analyse des diérents
axes ou piliers de l’Accord ; identier
les éléments de blocage ;
suggérer des propositions adéquates an
d’imprimer une nouvelle dynamique à la mise en œuvre de
l’Accord ».
Selon le rapport, en dépit des progrès réalisés, les questions de défense et de sécurité demeurent encore
préoccupantes. Pour cela, la coalition recommande : « La réorganisation et la simplication
des structures
chargées de la mise en œuvre et du suivi de l’Accord ; le renforcement de l’Armée nationale en eectif
pour lui
permettre de mieux assurer sa mission régalienne ; l’accélération de la mise en œuvre des DDR
(Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Ndlr). » Aussi, le rapport prône-t-il « le désarmement et le
démantèlement immédiat et total de tous les groupes armés et de toutes les milices d’autodéfense ; la
réduction progressive des eectifs
des Forces armées étrangères en fonction du renforcement des capacités
des Forces armées et de sécurités maliennes. »
« Le rapport alternatif citoyen est (….) la preuve matérielle de l’engagement de la coalition citoyenne dans la
recherche de la paix et la cohésion sociale dans notre », a indiqué Ahmed Mohamed Ag Hamani, président du
regroupement. D’après lui, l’installation des autorités intérimaires et le mécanisme opérationnel de
coordination sont certes un pas important dans l’application de l’Accord, mais plus déterminantes auraient été
les résolutions des questions de défense et de sécurité.
Pour terminer, l’ancien Premier ministre invite à des réexions
techniques approfondies pour corriger les
contrariétés entre la loi fondamentale et l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus
d’Alger. Cela permettra, à ses yeux, une appropriation du pacte par la classe politique et la société malienne.
Rappelons que la Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale au
Mali (CCSC-PURN) est composée de soixante-huit associations membres.
Abdrahamane Sissoko

Source: Le Pays