Inculpé pour « incitation au crime et au délit et diffusion de fausses nouvelles », notre confrère Boukary Daou a comparu le 16 avril devant le Tribunal de première instance de la Commune IV pour répondre de son acte. Après les débats, le juge a promis de vider le délibéré le 23 avril 2013.boukary daou kassim traore prison

L’affaire ministère public contre Boukary Daou, directeur de publication du journal « Le Républicain », soupçonné d’ »incitation au crime et au délit et diffusion de fausses nouvelles » a été jugée hier au Tribunal de première instance de la Commune IV. La salle d’audience était prise d’assaut par un public nombreux venus assister au procès.
A l’ouverture des débats, les avocats de Boukary Daou composés entre autres de Mes Lamissa Coulibaly, Amidou Diabaté, Malick Djibrilla, Mamadou Camara, Cheick Oumar Konaré, Seydou Oumar Barry, ont soulevé une question de  droit. Celle qui concerne la spécificité des délits de presse par rapport au droit commun. Dans son argumentation, la défense a soutenu qu’il y a eu manquement aux règles de procédure régissant la loi sur la presse.
Elle a évoqué l’article 61 qui stipule en la matière que la citation est un acte incontournable de poursuite dans les délits de presse. Et l’inobservation de cette règle substantielle entraîne du coup la nullité de l’ensemble de la poursuite pour défaut de citation.
Dans le cas d’espèce, la défense a mis à nu l’argumentaire développé par le ministère public, qui avait mis l’accent sur les articles 17 et 60.  Après des débats houleux entre la défense et le ministère public, qui rejetait l’annulation de la procédure sans soutenir un argument convaincant, le juge a fini par renvoyer le délibéré au 23 avril 2013.
Ben Dao