L’intervention militaire française au Sahel tourmente aussi bien au Mali qu’en France. Malgré l’effectif et le coût de cette opération, les interrogations sont nombreuses sur le résultat. Invité sur le plateau de TV5 monde, Jean Luc Mélenchon, homme politique français et candidat à l’élection présidentielle de 2022, opine sur la situation sécuritaire au Sahel avec beaucoup de réserves.

La France au Mali reste une équation aux issues incertaines. Jean Luc Mélenchon, plusieurs fois candidat   à la présidentielle, pense qu’il faut engager de nouveau le débat avec les autorités maliennes, sur la présence militaire française au Mali et dans le Sahel.

Selon le député insoumis, « cette histoire », coûte très chère à l’économie de son pays « Cinq mille personnes sur place (militaires français au Sahel) 2 millions d’euros par jour, ça nous coûte » a déploré Jean Luc Mélenchon. Assez trop pour l’actuel député, qui estime qu’il faut aborder la question « de manière tranquille, rationnelle, et méthodique ». En termes clairs, il faut voir clair dans cette affaire.

Une conviction partagée par bon nombre de maliens. Et mieux une bonne partie des populations du Sahel. Notamment au Burkina Faso, ou encore au Niger, où le sentiment estimé « anti français », se nourrit des résultats peu appréciables de l’opération Barkhane sur le théâtre, alors qu’à chaque jour suffit son lot de morts dans l’espace Sahélien. Les populations cherchent à comprendre pourquoi, malgré la présence de la France et l’appui de ses partenaires Onusiens en termes de logistiques et d’informations, les résultats ne sont pas satisfaisants.

Le député insoumis pour sa part a une idée qu’il exposé en ces termes : « Je redoute qu’on prenne l’habitude de trouver que c’est un business qui fonctionne. Comme on l’a fait en Afghanistan, où vingt ans après on s’y trouve encore, allié avec le pire de ce qu’on prétendait combattre » s’est inquiété Jean Luc Mélenchon.

Ousmane Tangara

Source: Bamako News