Dans le sillage des précédentes opérations réalisées dans cette région, le Groupement Tactique Désert n°1 (GTD-1) « Belleface », agissant avec deux compagnies des Forces Armées Maliennes, a mené une opération de contrôle de zone dans le Gourma, du 25 juillet au 3 août. Articulé en deux sous groupements tactiques désert (SGTD), le GTD-1 s’est engagé avec ses partenaires maliens dans cette opération dans le but de perturber le dispositif des GAT dans cette région et de maintenir la pression sur ces groupes terroristes.

Les Forces armées maliennes au cœur de l’action

En engageant deux compagnies, soit l’équivalent de 20% des effectifs de l’opération, les soldats maliens ont apporté une part essentielle de la force déployée, leur permettant d’opérer en autonomie. Ils ont ainsi manœuvré en tête du dispositif franco-malien à plusieurs reprises, notamment lors des missions de reconnaissance effectuées. En agissant en coopération avec le GTD-1 dans cette zone, ces compagnies ont démontré la capacité et la détermination des soldats maliens à combattre aux côtés de Barkhane.

Deux sous-groupements tactiques soutenus par des moyens aériens et logistiques

Du côté de la force Barkhane, les deux sous-groupements tactiques étaient équipés de Véhicules Blindés de Combat d’Infanterie (VBCI) mais également de Véhicules Haute Mobilité (VHM) à chenilles, dont la plus-value en saison des pluies s’est révélée essentielle. Les VHM disposent en effet d’une mobilité et d’une capacité de franchissement adaptées qui leurs ont permis notamment de mener un raid autonome dans la profondeur visant des refuges GAT.

Par ailleurs, une grande variété de moyens aériens a également été engagée dans cette opération : des avions de chasse Mirage 2000, des moyens de renseignement comme les drones Reaper, ainsi que des hélicoptères d’assaut et de manœuvre. Enfin, le GTD-1 a bénéficié d’un soutien logistique conséquent grâce à un raid logistique notamment.

Objectif rempli contre les GAT

L’opération a permis de saisir plusieurs ressources des GAT, notamment des motos et de l’armement. La manœuvre autour et dans plusieurs villages, combinée au ratissage d’un grand nombre de lieux, a perturbé les zones d’approvisionnement des terroristes opérant dans la région.

En appui des populations

Les militaires français et maliens ont également veillé à soutenir et à rassurer par leur présence la population. A ce titre, une assistance médicalisée a permis à plusieurs dizaines d’habitants de consulter le personnel militaire du service de santé de la force Barkhane et des forces maliennes.

Le colonel Nicolas James, chef de corps du GTD-1 « Belleface », conclut : « Chaque jour, les militaires français et maliens ont inlassablement labouré le terrain pour chercher le contact avec un ennemi qui se dérobe. Chaque jour, tous ont montré leur volonté tenace de mettre hors d’état de nuire les terroristes. Je tiens à tous les féliciter pour cet esprit remarquable. »

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

Sourcedefense.gouv.fr