Dix-huit civils ont été tués dans une double embuscade menée par des hommes armés à deux jours d’intervalle dans une même commune du Centre du paysi, où opèrent des djihadistes, “Mercredi dernier, 12 civils ont été tués par des hommes armés dans le village de Tigula, dans la commune rurale de Mondoro. Jeudi, six autres civils partis à (leur) recherche ont été à leur tour tués par les mêmes hommes”, a déclaré un élu de Mondoro sous couvert de l’anonymat pour raisons de sécurité. Le déroulement des faits et le bilan ont été confirmés par un autre élu municipal». Mercredi 1 mai 2019, un véhicule de l’armée qui transportait des vivres, près du village de Tigula, a explosé, tuant un militaire. Ayant entendu l’explosion, les villageois ont pris la direction du lieu (de l’explosion) pour secourir les militaires lorsque des terroristes sont intervenus pour les exécuter”, a détaillé cet élu local. Six autres civils partis, le jeudi, à la recherche du premier groupe de personnes dont ils étaient sans nouvelles ont été à leur tour “tués par les terroristes”, a-t-il poursuivi.

Le bilan de 18 civils tués est également confirmé par une source de sécurité, qui n’a cependant pas fait état du soldat tué. “Les assaillants ont mis des mines dans les corps des douze civils. On ne sait pas très bien encore si c’est en voulant prendre les corps que les six (autres civils) ont été tués ou s’ils ont été exécutés comme les autres”, a indiqué cette source de sécurité.

Gao :

Affrontements meurtriers entre le MSA et des individus armés

Une patrouille de sécurisation du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) de retour à Talataye cercle d’Ansongo (la région de Ménaka), a été ciblée, le vendredi 3 mai dernier, par des individus armés soupçonnés d’être soit de la CMA ou des extrémistes.

Après d’intenses combats ayant opposé les deux camps, c’est celui du MSA qui a pris le dessus et assure désormais le contrôle entier de la ville. L’autre camp a surtout subi de lourdes pertes dans ses rangs lui poussant à battre en retrait.

Un événement similaire s’était produit dans la même localité il y a un an de cela et il s’est soldé par le même résultat à savoir la défait infligée aux assaillants par les combattants du MSA.

1er Mai :

Une fête sur fond de grogne sociale

Le Mali, à l’instar des autres pays, a célébré, le mercredi 1er mai, la fête du travail. De nombreuses manifestations ont marqué cette célébration : défilés des travailleurs, conférence-débats entre autres. La fête du travail est célébrée cette année alors que de nombreux mouvements de grève ont eu lieu et d’autres, notamment celui des enseignants, se poursuivent. Pour les responsables des différentes centrales syndicales, les conditions des travailleurs du Mali ne sont pas satisfaisantes. Depuis plusieurs mois, la grogne sociale s’est accentuée dans le pays. De nombreuses grèves ont eu lieu et d’autres sont toujours en cours. Parmi celles-ci, la grève des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016. Selon le secrétaire général de l’UNTM, l’une des difficultés dans la résolution de cette crise est la multiplicité des syndicats. “A la date d’aujourd’hui nous avons plus de 15 syndicats au niveau du ministère de l’éducation. Et parmi ces 15 syndicats il n’y a que le SNEC qui est affilié à l’UNTM. Donc c’est avec nos camarades du SNEC uniquement que nous pouvons discuter de ce problème de l’école. Nous ne pouvons pas au nom de la liberté syndicale imposer quelque chose à des syndicats indépendants, autonomes et non membres de l’UNTM”, explique Yacouba Katilé.

Koro :

Attaque contre le convoi chef de poste du CSCOM

Des hommes armés non identifiés ont attaqué, le lundi dernier, un groupe de chasseurs qui escortait le chef de poste du CSCOM de Dioungani. Ce dernier revenait du village Yangassadiou pour une campagne contre la rougeole. Entre Yangassadiou et Douna-Pen, des assaillants les ont attaqués. 5 chasseurs ont été tués et plusieurs blessés. Les FAMas, aussitôt informées, sont venues sur le lieu et engagé une poursuite.

San

Assassinat d’une femme…

A San, un enseignant de l’école publique de Mandiakuy dans le CAP de Tominian a mortellement agressé, la semaine dernière, sa troisième femme avec un couteau. Après le forfait, il a tenté de s’enfuir. Rattrapé par la gendarmerie de la localité, il est présentement en prison à Tominian en attendant son jugement. Pour l’instant la cause de son acte n’est pas connue.

Rassemblés par la Rédaction

Source: L’ Aube