Suite à l’interpellation de maitre Hassane Barry, avocat au Barreau malien, le Conseil de l’Ordre des avocats du Mal a tenu une réunion extraordinaire le samedi 23 novembre 2019. Cette interpellation effectuée le vendredi 22 novembre par la Direction générale de la Sécurité d’État (DGSE) a fait l’objet d’un communiqué de la part de ce Conseil qui déplore la « violation des textes et exige la libération de Me. Barry ».

En ce samedi 23 novembre, le Conseil de l’Ordre des avocats du Mali a tenu une réunion extraordinaire relative à l’interpellation de Me. Hassane Barry, avocat au Barreau malien. Tenue sous la houlette du Bâtonnier, la réunion avait pour but d’analyser le problème d’un de leurs confrères : avocat Hassane Barry. Selon la teneur du communiqué signé par le Bâtonnier Albassane Sangaré, le conseil de l’Ordre des avocats du Mali déplore la « violation » du règlement n°05/CM/UEMOA, relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession des Avocats dans l’espace UEMOA qui stipule en son article 6 : « …Ils (Avocats) ne peuvent être entendus, arrêtés ou détenus sans ordre du procureur général près la Cour d’appel ou du président de la chambre d’accusation, le Bâtonnier préalablement consulté ». Clairement, ce communiqué laisse concevoir qu’il y a eu violation de ce texte qui régit la fonction d’avocat dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Dans le cas du confrère Barry, précise le communiqué, « ni le procureur général ni le président de la chambre d’accusation, encore moins le Bâtonnier n’ont été informés ». Selon le communiqué, cette interpellation s’analyse « en une séquestration ». Ce qui fait que le conseil en appelle au respect « strict » des dispositions communautaires en exigeant « immédiatement » que Hassane Barry retrouve sa liberté. Partant d’une source sûre, cet avocat qui est un ancien ambassadeur du Mali a été interpellé et entendu le vendredi 22 de ce mois vers le matin au sujet de son prétendu « rapport » dans l’affaire de deux présumés terroristes. Lundi dernier, suite à l’arrestation de deux présumés terroristes qui portaient une importante somme d’argent, des sources sécuritaires citaient Me. Barry comme « l’intermédiaire dans une opération consistant à soudoyer des magistrats pour faire libérer des djihadistes et qu’il aurait déjà reçu une importante part d’argent à cette fin ». Suivant la confidence d’une source du dossier : « Sauf décision contraire venant d’en haut, car, l’avocat a beaucoup de choses contre lui comme dans les autres non-lieux prononcés au profit d’autres terroristes qui avaient été arrêtés puis libérés par la justice au grand détriment de l’opinion publique ». Suivant les informations, la DGSE a interpellé le jeudi, au grand marché de Bamako deux individus : Ousmane Hama Diallo dit ‘’22’’ et Harouna Diallo. Les deux seraient venus courant le mardi 19 novembre de Boulkessi en vue d’une mission de repérage au profit d’un éventuel attentat à Bamako. Cela, confirment les données, pour négocier la libération de plusieurs cadres de leur organisation, détenus à la maison centrale d’arrêt de Bamako. Partant de cette même source sécuritaire, les deux interpellés n’excluaient pas de faire l’usage de la force ou d’utiliser toutes les voies possibles pour obtenir la libération de leur cadre dont deux experts en explosif : Oumar Dicko et Amadou Dicko. Pour ce faire, lesdits suspects avaient fait certains achats au compte d’Ançarouil Islam dont des GPS, des postes de radio talkies-walkies, des jumelles… Par la vigilance de la DGSE, ils ont été mis au grappin.

Mamadou Diarra

 

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