Au Mali, les travaux des concertations nationales ont pris fin, le samedi 12 septembre 2020 à Bamako, avec l’adoption de la feuille de route et de la charte de la transition. Après des débats houleux, les participants à ces conciliabules ont fixé la durée de la transition à 18 mois et un comité, mis en place par le Comité National pour le Salut du Peuple( CNSP), fera le choix du président de la transition qui peut-être une personnalité civile ou militaire âgée entre 35 et 70 ans.

Clap de fin pour les concertations nationales sur la gestion de la transition au Mali. Ouvertes le jeudi 10 septembre dernier, les concertations nationales devant fixer les modalités de la transition ont pris fin le samedi 12 septembre 2020. La feuille de route et la charte de la transition ont été ainsi adoptées par les participants. Le rétablissement et  le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire; la promotion de la bonne gouvernance; la refondation du système éducatif ; les réformes politiques et institutionnelles; l’adoption d’un pacte de stabilité sociale; l’organisation des élections générales constituent les six( 06) grands axes de la feuille de route. La durée de la transition a été fixée à 18 mois. Les organes de cette transition sont au nombre de trois(03) : le Président de la Transition et son vice-président ; le Gouvernement de Transition et le Conseil National de Transition. Le président de la Transition, choisi par un comité mis en place par le CNSP,  peut-être une personnalité civile ou militaire âgée entre 35 et 70 ans. Le gouvernement de transition est constitué de 25 membres au plus. Le Conseil National de Transition est composé de 121 membres, présidé par un civil ou un militaire élu en son sein. Le Président, le Vice-président, les membres du gouvernement de Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielles et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. « Ce qui nous attend à présent est tout aussi ardu, c’est à dire mettre en œuvre les résolutions issues de ces assises. Nous prenons l’engagement de ne ménager aucun effort dans la mise en œuvre de l’ensemble de ces résolutions dans l’intérêt exclusif du peuple malien », a déclaré, lors de la clôture des travaux, le colonel Assimi Goïta, le président du Comité National pour le Salut du Peuple.  Et de poursuivre : « Nous demandons et espérons la compréhension , l’appui et l’accompagnement de la communauté internationale dans cette mise en œuvre diligente de la charte et la feuille de route et de la transition. Les résultats auxquels vous êtes parvenus font espérer à l’avènement d’un Mali nouveau, démocratique, laïc, prospère, fondé sur le travail, la justice sociale et l’égalité.»

À noter que la CEDEAO continue de faire pression sur les militaires au pouvoir au Mali afin qu’ils remettent rapidement le pouvoir aux civils. C’est sur une note martiale que le 57eme Sommet extraordinaire tenu le 28 août 2020 s’est achevé. Dans son communiqué final, la CEDEAO s’est adressée au Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), qui a renversé le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Kéïta, en lui demandant de désigner un président et un Premier ministre de transition d’ici au 15 septembre. «La Conférence demande que le Président et le Premier ministre de la transition, tous deux civils, soient désignés au plus tard le 15 septembre 2020.» La CEDEAO a réaffirmé « sa détermination à assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans ce pays, avec une transition politique dirigée par un Président et un Premier ministre civils pour une période de 12 mois. »

M. K. Diakité

Source: Journal le Républicain-Mali