Alors que des réponses sont attendues de la part de la communauté internationale par rapport aux attaques terroristes, le chef de la Minusma, le Tchadien, Mahamat Saleh Annadif, s’échine à faire croire aux députés “des faits significatifs d’accalmie”.

 

Pour les observateurs avertis, la rencontre de M. Annadif avec les élus de la nation est loin d’être anodine même s’il a tenté de l’inscrire dans une logique de tradition établie entre sa mission et la représentation nationale.

“Ce n’est pas la première séance du chef de la Minusma avec les élus de Bagadadji. Cet exercice annuel d’échanges entre le leadership de la mission onusienne au Mali et les députés permet de poser un certain nombre de questions relatives à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation et son évaluation par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale sur la base de rapports de synthèse issus de la situation dans les régions et qui seront discutés avec le chef de la Minusma”, a fait remarquer la radio de la Minusma, Mikado FM.

Recevant le patron de la Minusma, le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, “s’est dit heureux d’un tel échange, qui prouve l’implication des forces vives de la nation dans la mise en œuvre de cet accord. Citant le président IBK lors de la 74e AG de l’ONU, Issiaka Sidibé a rappelé le rôle significatif joué par la Minusma au Mali, tout en s’inclinant devant la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la paix au Mali”, peut-on lire dans le compte rendu de Mikado FM.

La fausse “accalmie” d’Annadif

Que veut prouver réellement ou cacher M. Annadif ?  A l’assemblée nationale, le représentant spécial du secrétaire général “est revenu sur les nombreux défis relatifs à l’instauration de la paix, la sécurité au centre, les différentes réformes en lien avec la défense, les mécanismes de coordination dans les régions. Il a aussi souligné qu’il y avait moins d’attaques contre les civils depuis le massacre de Sobane Da en juin. Des faits significatifs d’accalmie, lorsqu’au même moment, d’autres attaques complexes à l’engin explosif touchent les forces de défense et de sécurité maliennes et les casques bleus de la Minusma”, rapporte la radio de la mission onusienne au Mali.

Le chef de la Minusma a aussi mis l’accent sur une meilleure coordination des acteurs et des partenaires sur le terrain, pour renforcer la sécurité au centre. Ce qui s’ajoute au vaste plan de sécurisation intégré des régions initié par le gouvernement.

Des interventions qui ont débouché sur des débats. Mais ce qui fâche, c’est la perception que fait le chef de la Minusma de la situation et évoque le fait “qu’il y avait moins d’attaques contre les civils depuis le massacre de Sobane Da en juin. Des faits significatifs d’accalmie”.

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