Au forum de Dakar, les débats sont focalisés sur comment combattre le terrorisme au Sahel ? Et les autorités sénégalaises se présentes en première ligne et vont jusqu’à estimer que c’est même un devoir et un impératif. Problème : Jusque-là exclu du G5 en raison de l’opposition de la Mauritanie, Dakar travaille ardemment à participer au dispositif.

La capitale sénégalaise accueille pour deux jours le sixième Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Le thème de cette année est intitulé : “les défis du multilatéralisme”.

RFI rapporte que le chef de l’État sénégalais s’est aussi interrogé sur l’efficacité de la réponse face au terrorisme : “Combattre le terrorisme au Sahel est à la fois un devoir de solidarité et un impératif de sécurité collective. Nous sommes tous menacés. Avec plus de 14 000 membres de la Minusma, un peu plus de 5 000 du G5 Sahel, plus Barkhane, plus l’armée malienne. Ça ne fait pas moins de 30 000 hommes qui sont sur un théâtre qui est pris en otage par une bande d’individus. C’est un problème. Pourquoi ne nous sommes-nous capables de régler cette affaire ? “.

Un nouveau partenariat pour le Sahel ? Le thème de la première plénière de lundi est justement de repenser la sécurité collective.

Le président Sénégalais Macky Sall a cité différents moyens engagés pour faire face aux menaces terroristes dans la région. Il fait allusion à l’idée lancée lors du dernier G5 à Biarritz, c’est d’élargir le dispositif avec un outil baptisé “P3S”, Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel. Les modalités précises ne sont pas encore très claires, elles sont encore en cours d’élaboration.

Un rendez-vous informel ? En tout cas, l’objectif affiché, c’est une coopération au sens large, comme l’a rappelé Édouard Philippe, le Premier ministre français : “Tous les partenaires ont vocation à s’y associer. Les États du Sahel bien sûr, mais aussi les États côtiers, de la Côte d’Ivoire au Bénin. Même si ces États ne sont pas confrontés de manière directe à l’extension de la menace terroriste, ils détiennent une partie de la solution pour la combattre”.

Dakar travaille à intégrer le dispositif du G5 Sahel

Fait notable ! La présence annoncée à la cérémonie d’ouverture du nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, ceci, alors que son prédécesseur, Mohamed Ould Abdel Aziz, s’était opposé à l’entrée du Sénégal dans le G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso).

A en croire nos confrères de la-croix.com/Monde/Afrique, ce rapprochement devrait permettre au Sénégal, membre de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) mais jusque-là exclu du G5 en raison de l’opposition de la Mauritanie, de participer au dispositif. Dakar doit porter l’effectif de son armée de terre de 20 000 à 30 000 hommes d’ici à 2025 et fera partie du partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel annoncé en août, lors du G7 de Biarritz.

Manque de matériel et défaillances de commandement ? Relancée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel compte 5 000 militaires de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, chargés de lutter contre les djihadistes. Paris souhaiterait que cette force prenne à terme le relais de l’armée française, dont les 4 500 militaires de l’opération “Barkhane” déployés dans la région depuis 2014.

Faute de moyens et en raison, notamment, de défaillances dans la chaîne de commandement des armées malienne et burkinabé, cette perspective semble lointaine, même si les équipements, promis début 2018 lors d’une réunion à Bruxelles, sont attendus d’ici à la fin de l’année.….Lire la suite sur Aumali

A.M.C.

Source: L’Indicateur du renouveau