Un sommet G5 Sahel a lieu ce vendredi 9 juillet en visioconférence, c’est le premier depuis l’annonce de la fin progressive de l’opération Barkhane. Emmanuel Macron participera à la réunion. Il devrait en profiter pour préciser les contours de ce désengagement. Le président français prendra part à ce sommet depuis l’Élysée. Mais il ne sera pas seul, il aura à ses côtés Mohamed Bazoum, le président nigérien.

En février dernier à Ndjamena, les dirigeants sahéliens et le président français s’étaient félicité des résultats obtenus face à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone dite des trois frontières. Cinq mois plus tard, le temps n’est plus vraiment à l’optimisme.

Le Burkina Faso a depuis été touchée par la pire attaque sur son sol depuis 2015 et la situation au Mali ne s’est guère améliorée. La France a, elle, annoncé le retrait progressif de l’opération Barkhane. L’idée est de diviser par deux d’ici à un an et demi le nombre de soldats français présents dans la région.

Emmanuel Macron s’entretiendra pour la première fois depuis cette annonce avec les dirigeants sahéliens. Des dirigeants à qui il devrait préciser le calendrier de retrait et promouvoir la task force européenne Takouba, forte aujourd’hui de 600 hommes et qui doit accompagner les forces armées maliennes au combat.

Le problème, c’est que les rapports entre Paris et certaines capitales semblent s’être dégradées. Si la France a repris sa coopération militaire avec le Mali, le nouveau coup d’État de la junte a crispé les autorités françaises. Emmanuel Macron ne cache plus non plus son exaspération quant au manque de réactivité de certains États.

Dans ce contexte, Paris compte plus que jamais s’appuyer sur Niamey comme en est témoin la venue de Mohamed Bazoum ce vendredi à l’Élysée pour participer à ce sommet aux côtés du président français.