Ne faudrait-il pas ériger un cimetière militaire pour  rendre hommage aux soldats qui tombent sur le champ d’honneur pour la défense de la Patrie ?

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Sous d’autres cieux, des cimetières militaires ont été érigés pour rendre hommage aux soldats qui tombent sur le champ de la bataille ou en mission commandée. Généralement implantés sur ou à proximité des champs de bataille, les cimetières militaires sont créés et gérés par l’armée, une administration publique, une agence ou association publique ou privée. Les tombes sont des sépultures de guerre, ordinairement d’une apparence uniforme, matérialisées par une stèle ou une croix. Les cimetières militaires comportent les tombes individuelles, des tombes communes, un ou des ossuaires parfois un mur des disparus où sont inscrits le nom des personnes dont le corps n’a pas été retrouvé. Donc, c’est un lieu où sont inhumés les soldats morts lors d’une guerre, on y rencontre aussi parfois des tombes de civils.

Au Mali, des efforts sont entrepris par les plus hautes autorités pour rendre les hommages mérités aux soldats qui tombent sur le champ d’honneur. La preuve, le récent vote, par les députés, du projet de loi de ratification de l’ordonnance n° 2016 – 020/P-RM du 18 août 2016 portant statut général des militaires (une partie de cette mesure prévoit que chaque militaire décédé sur le front est promu au grade supérieur et reçoit dans un délai de 3 mois, l’équivalent de 10 ans de salaire sans compter les autres avantages notamment de l’instauration de l’indemnité compensatrice de logement, du changement de grille indiciaire, de l’instauration d’un cadre formel de gestion des militaires décédés au combat ou en service commandé, des veuves et orphelins de guerre, de la formalisation de l’aide à la reconversion des militaires) ; la loi d’orientation et de programmation militaire avec comme l’un des objectifs de doter l’armée, d’ici l’horizon 2019, d’une organisation et d’un plan d’équipement, de disposer d’un outil de défense adapté aux besoins de sécurité, et capable en toutes circonstances de défendre l’intégrité du territoire national tout en contribuant à la consolidation de la démocratie.

« J’ai voulu aussi que la Nation exprime de manière permanente son devoir de mémoire, sa reconnaissance et sa solidarité envers ceux qui s’engagent et se sacrifient pour l’intérêt supérieur du pays. C’est pourquoi, en attendant l’opérationnalisation du statut des pupilles de la Nation, j’ai instruit au Ministre de la Défense et des Anciens Combattants et au Ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire de mettre en place dès le mois de Février un dispositif d’accompagnement social des familles des militaires et des forces de sécurité. Cet accompagnement concernera les grands malades et grands blessés à travers une assistance médicale complémentaire, les enfants scolarisés des militaires en campagne, les veuves et orphelins de guerre… J’ai, par ailleurs, décidé de la création, par l’État, d’une Fondation pour la Solidarité qui sera, entre autres, l’outil de gestion de la politique sociale en faveur des militaires, de leurs familles et de leurs ayant droit en particulier dans les domaines de l’éducation, de la santé, du logement, de la reconversion ainsi que de la mémoire », avait déclaré le Président IBK lors de son discours du 20 janvier 2017.

Il ne manque plus le cimetière militaire à l’arsenal pour galvaniser la troupe.

La Rédaction

Le Hogon