Un neveu de la Française Sophie Pétronin, enlevée au Mali fin 2016, a demandé lundi à Emmanuel Macron “de ne pas laisser mourir (sa) tante là-bas” et de recevoir à l’Élysée la famille de l’otage.

Elle est “la dernière otage française détenue dans le monde”. Arnaud Granouillac, un neveu de Sophie Pétronin, a demandé lundi 20 août à Emmanuel Macron “de ne pas laisser mourir (sa) tante là-bas”. “On ne peut pas laisser mourir quelqu’un comme ça”, a-t-il déclaré à l’AFP au sujet de celle qui est otage depuis la fin de l’année 2016.

“On sait pertinemment qu’il n’y a rien qui se passe, mais c’est surtout qu'(Emmanuel Macron) ait la décence de nous recevoir comme toutes les autres familles d’otages”, a ajouté Arnaud Granouillac.

Sophie Pétronin, âgée de 75 ans, “détenue dans le désert, sans soins depuis plus de 600 jours”, souffre de paludisme et d’un cancer. “Sa santé se détériore de jour en jour”, comme le montre, selon son neveu, le dernier signe de vie, une vidéo apparue en juin, dans laquelle l’otage s’adressait à son fils Sébastien. La famille avait alors salué la vidéo comme une “preuve de vie”, même si l’état de santé de l’otage y apparaissait “fragile et précaire”, selon le frère d’Arnaud, Lionel.

“On sait qu’Emmanuel Macron ne veut pas négocier”

Arnaud Granouillac précise que sa tante, qui dirigeait au Mali une association d’aide aux orphelins, “est de nationalité française, née à Bordeaux”, et il “ne comprend pas du tout la fin de non-recevoir” de l’Élysée après “différentes demandes [de la famille] pour être reçue”. Les proches de l’otage demandent des explications, a-t-il insisté, évoquant “des contacts informels avec le Quai d’Orsay”. “Mais ça ne bouge pas (…). On sait très bien qu’Emmanuel Macron ne veut pas négocier, mais qu’il ait au moins la décence de nous le dire en face.”

Il assure qu’il “n’abandonnera jamais (s)a tante, et (s)on cousin n’abandonnera jamais sa mère, ça il faut qu’ils en soient bien conscients”. Le président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, doit recevoir mercredi 29 août la famille de Sophie Pétronin, dont un grand portrait flotte sur la façade de l’hôtel de région à Bordeaux.

Le 13 juillet dernier, Emmanuel Macron avait assuré que les services de l’État agissaient “sans relâche”, avec une “inlassable volonté”, pour retrouver l’otage.

Sophie Pétronin a été enlevée à Gao, au nord du Mali, le 24 décembre 2016, par des hommes armés. Son rapt est resté sans revendication jusqu’en juillet 2017, où elle est apparue sur une vidéo de la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, montrant six étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso entre 2011 et 2017.

Avec AFP

 

Source: france24