« Je réaffirme ici l’engagement de la France et de tous les pays membres du G5 Sahel pour lutter contre l’obscurantisme, la lâcheté, dont les premières victimes sont les Africains eux-mêmes. »… Emmanuel Macron a débuté hier son séjour en Mauritanie, à l’occasion du sommet de l’Union africaine, par ces propos sur le terrorisme dans une atmosphère assombrie par une multiplication des attaques djihadistes dans des pays du Sahel.

« Les premières victimes sont les Africains eux-mêmes »

Dix soldats nigériens ont été tués et quatre sont portés disparus dans une attaque attribuée au groupe islamiste nigérian Boko Haram dans le sud-est du Niger. Quelques heures plus tôt, au Mali voisin, des soldats français de l’opération Barkhane ont été visés par une attaque à Gao (nord), qui a fait quatre morts et une vingtaine de blessés civils.

« La lutte continue aux côtés de la force anti-terroriste du G5 Sahel », a clamé le locataire de l’Élysée, alors qu’il devait s’entretenir avec les dirigeants mauritaniens, nigériens, burkinabés, tchadiens et maliens. Deuxième sujet fort : l’immigration, Emmanuel Macron a estimé que la question ne pouvait être réglée qu’en s’attaquant aux motifs de départ. « Une partie de la jeunesse de pays africains, pourtant en paix, est prête à traverser le désert et la Méditerranée pour venir vivre dans la précarité en Europe, a-t-il lancé. Ce sommet de l’Union africaine travaille pour une Afrique qui redonne des perspectives d’avenir à ses jeunes. » En revanche, la question du refus de réadmettre les clandestins expulsés d’Europe dans leur pays d’origine (par le Mali notamment) n’a pas été abordée.