Une recrudescence de la violence armée génère des niveaux sans précédent de déplacements forcés et d’urgences humanitaires dans la région du Sahel sur le continent africain, a déclaré jeudi un porte-parole de l’ONU.

Lors d’un point de presse, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a indiqué que l’année dernière, environ 1 million de personnes avaient fui leur foyer en raison de la violence et de l’insécurité au Sahel, une bande semi-aride au sud du désert du Sahara.

Dans le détail, a-t-il expliqué, au Burkina Faso, au Mali et dans l’ouest du Niger, il y a cinq fois plus de personnes déplacées qu’il y a un an, et le bassin du lac Tchad connaît également une nouvelle recrudescence des déplacements et des attaques.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a averti que l’insécurité ne s’est jamais propagée aussi rapidement, dans une région aussi vaste, en affectant autant de personnes.

L’OCHA s’inquiète également d’un risque croissant de débordement au-delà du Sahel, dans d’autres pays africains.

La violence perturbe les moyens de subsistance et aggrave l’insécurité alimentaire, la malnutrition et les épidémies dans les communautés du Burkina Faso, à l’extrême nord du Cameroun, au Tchad, au Mali, au Niger et dans le nord-est du Nigeria, a noté M. Dujarric.

Il a ajouté que l’OCHA demande un soutien supplémentaire pour assurer l’accès des populations aux services de base, ainsi qu’un financement flexible pour renforcer la capacité de résistance et s’attaquer aux causes profondes des crises de la région.

Source: Xinhua