L’Aviation royale canadienne aurait besoin d’environ 275 pilotes de plus. Elle manque aussi de mécaniciens, d’opérateurs de capteurs et d’autres employés spécialisés à un moment où les missions se multiplient aussi bien au pays qu’à l’étranger.

L’armée de l’air assure toutefois que ces pénuries n’ont pas d’impact négatif sur ses activités et qu’elle s’affaire à corriger la situation.

Cette pénurie de pilotes et de mécaniciens est dévoilée dans un rapport interne du ministère de la Défense qui a récemment été rendu public. Le rapport dénonce aussi le sous-financement de l’entretien des bases et autres infrastructures, ainsi que la réduction du temps de vol des pilotes. La situation est attribuée aux coupures du gouvernement conservateur.

La politique du gouvernement libéral en matière de défense s’attaque à certains de ces problèmes, mais la pénurie de personnel demeure préoccupante puisqu’on a besoin de pilotes pour faire voler les appareils et de mécaniciens pour les entretenir.

Le Canada participe actuellement à des missions militaires en Irak, en Lettonie, au Mali et en Ukraine, et à des missions de recherche et de sauvetage au pays. Des avions CF-18 canadiens sont également déployés en Roumanie.

L’armée de l’air tente de retenir ses membres en leur offrant des avantages fiscaux et de meilleurs services pour leurs proches. Des mesures ont également été adoptées pour accélérer le recrutement et la formation, mais le système actuel signifie qu’on ne produit que 115 nouveaux pilotes par année, ce qui est insuffisant pour répondre à la demande.