Les journaux ont beaucoup écrit sur la résistance de nos frères Peulhs face à l’État Islamique près de Ménaka. Mais ce qu’ils n’ont pas su voir ou n’ont pas su dire, c’est que cet élan est une occasion historique pour tous les Peulhs de la région ; celle de se défaire des maitres étrangers qui depuis des siècles utilisent les nôtres comme esclaves ou chair à canon.

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L’histoire des Peulhs est longue et tragique ; éparpillés dans toute l’Afrique, nous luttons pour préserver la culture et l’héritage de nos ancêtres, tandis que nous subissons vexations, humiliations et exactions. Combien de mères Peulhs ont vu leur fils tué ou emmené de force servir des maitres étrangers ? Combien d’esclaves, d’hommes castrés, de femmes et de filles violées, de captifs emmenés dans les repaires des hommes du désert ?

Aujourd’hui, les oppresseurs portent des noms séducteurs et nouveaux : État Islamique au Grand Sahara de Sarhaoui, Rassemblement pour la Victoire de l’Islam et des Musulmans du vieux Ghaly. Ils séduisent nos jeunes Peulhs, les enrôlent dans leurs milices, et les utilisent comme kamikazes ; ils nous parlent de notre libération, mais ils ne nous offrent que de nouvelles chaines. Esclavagistes d’hier, terroristes d’aujourd’hui.

Alors, comme les Peulhs de Ménaka, il faut se soulever contre les maitres étrangers. Avec l’aide de tous les hommes de bonne volonté, nous pouvons préserver la culture et la jeunesse Peulh de ceux qui veulent la pervertir, nous pourrons chasser les terroristes qui répandent la mort dans nos villages, et les faire retourner au désert d’où ils viennent.

Ces terroristes ne nous apporteront que la mort, le crime, les drogues et la honte. A ceux là, à Sarhaoui, à Kouffa, valet des oppresseurs, à ceux qui prétendent guider notre peuple, je leur dis que ça suffit ! Les Peulhs sauront s’organiser et se défendre. Jamais plus nous ne serons traités comme des jouets par des monstres.

Issa Bâ