Le diplomate tchadien, Mahamat Saleh Anadif, s’est exprimé sur les élections présidentielles à venir au Mali. Pour lui, les élections présidentielles ne peuvent pas se tenir dans le délai de la transition, mais les autorités actuelles doivent vite dévoiler un nouveau programme.   

Il connaît le Mali parce qu’il a passé cinq bonnes années à la tête de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). C’est un vrai connaisseur du Mali, raison pour laquelle, étant l‘invité d’une émission la semaine dernière de la chaîne de télévision Africanews, l’ancien chef de la MINUSMA s’est prononcé sur les élections à venir au Mali. Il reconnaît que c’est impossible de tenir les élections à date indiquée, mais que le pouvoir en place doit dévoiler rapidement un tout nouveau chronogramme. « Nous croyons qu’avec les dernières mesures qui ont été prises, notamment à l’endroit du Mali, espérons qu’une solution soit toujours trouvée. Quand je vois le dernier développement au niveau du Mali, je crois qu’ils ont pris au sérieux les décisions de la CEDEAO et qu’ils vont s’acheminer vers une sortie de crise’’, a-t-il affirmé et d’ajouter qu’il sait que c’est très difficile de faire bouger la fibre nationaliste dans ces genres de choses, mais qu’autant ‘’j’estime qu’il relève de la sagesse qu’on écoute plutôt la CEDEAO et qu’on essaie de déconnecter le chronogramme qui va aboutir’’.  Toujours sur la tenue des élections au Mali, M. Anadif trouve nécessaire de dire que les élections ne peuvent pas se faire en février. ‘’ C’est clair, mais il est extrêmement important que les autorités maliennes puissent avoir la sagesse et l’intelligence de proposer quelque chose pour que les chefs d’État de la CEDEAO puissent s’y pencher », a-t-il signalé.

Actuellement, quand la CEDEAO a pris des mesures contre les autorités de la transition, à part le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, tous les leaders de la transition sont interdits de voyager. Après cette sanction, la CDEAO va-t-elle durcir le ton le 12 décembre prochain à l’issue de son sommet ordinaire au Ghana ? Mahamat Saleh Anadif, l’actuel représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel s’est en tout cas prononcé pour donner des pistes de solution aux autorités de la transition pour ne pas aller en bras de fer avec la communauté internationale.

En marge du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Dakar (Sénégal), le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a eu le lundi des échanges autour du processus de transition avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS). Mahamat Saleh Anadif a été très clair sur la tenue des élections présidentielles.

Sanogo

Source:  LE COMBAT