BAMAKO- Le représentant spécial et Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif, a soutenu que l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger est “le seul cadre qui trace le chemin de la paix au Mali”.

 Le représentant spécial et Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif, a soutenu que l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger est « le seul cadre qui trace le chemin de la paix au Mali ».

Dans un entretien accordé vendredi à la Radio Algérienne Internationale (RAI), M. Saleh Annadif a souligné que « le seul cadre qui existe et qui trace le chemin de la paix au Mali est cet Accord » signé en 2015, affirmant qu’il demeurait « la seule voie pour régler la crise » dans ce pays sahélien.

Le chef de la Minusma a tenu à rappeler que le dialogue national inclusif au Mali, clôturé le 14 décembre dernier après une semaine de discussions ayant regroupé plus de 3000 participants, a reconnu et a affirmé que l’Accord d’Alger est « l’élément essentiel pour le retour de la paix au Mali », insistant dans ce cadre à son application et sa mise en œuvre.

La déclaration du responsable Onusien intervient au lendemain de l’attaque perpétrée jeudi contre le village de Sinda, dans la région Malienne de Mopti (centre) et qui a tué au moins 14 civils et blessé deux autres.

Le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU a condamné « très fermement cet acte odieux », indiquant qu’une équipe de la MINUSMA a été déployée sur place pour rétablir les faits.

L’ONU insiste sur la mise en œuvre de l’Accord d’Alger

Mercredi dernier, l’ONU a appelé les Maliens à s’approprier l’Accord d’Alger sur le plan national afin qu’il puisse être exécuté.

« L’exécution de l’Accord de paix demeure la seule voie viable pour régler la crise complexe du Mali et jeter les bases de solutions durables pour la paix et la stabilité (…) Il est toutefois important de saisir qu’à ce stade critique, il n’existe d’autre option que cet accord », souligne le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres dans son nouveau rapport trimestriel sur la MINUSMA.

« Il faut redoubler d’efforts pour veiller à ce que la population, dans toutes ses composantes, le comprenne. Il est de la plus haute importance que les parties signataires règlent leurs différends par la concertation et reprennent les réunions régulières du Comité de suivi de l’Accord », insiste Guterres dans ce rapport, présenté mercredi au Conseil de Sécurité.

Le SG de l’ONU a alerté sur la nouvelle dégradation de la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région du Sahel où les groupes terroristes gagnent du terrain et les attaques contre les forces de sécurité nationales et internationales se poursuivent sans relâche.

Au centre du Mali, les activités terroristes continuent d’alimenter les violences intercommunautaires, ce qui pèse lourdement sur la population locale, selon le rapport.

Se félicitant de l’intégration de 1.330 ex-combattants des mouvements signataires dans les forces armées nationales, Guterres a indiqué que leur redéploiement dans des unités reconstituées et réformées, tel que prévu par l’accord, sera important non seulement pour renforcer les forces armées nationales, mais il constituera aussi une première mesure concrète vers le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans le nord du pays.

Aussi, pour stabiliser la situation au Mali et lutter contre le terrorisme, il est nécessaire de faire progresser les réformes envisagées dans le cadre de l’accord, d’investir dans le développement économique et d’ouvrir des perspectives dans l’ensemble du territoire, a-t-il estimé.

Aps