Des renforts de l’armée malienne ont été déployés mercredi aux environs des deux villages dogons du Centre attaqués lundi, alors que, sur place, les habitants s’interrogent sur le non-respect des restrictions sur la circulation à moto, utilisées par les assaillants lors de ces raids meurtriers.

Au surlendemain des attaques des villages dogons de Gangafani et de Yoro, près de la frontière burkinabè, qui ont fait 38 morts et de nombreux blessés, selon un bilan encore provisoire, l’armée malienne renforçait mercredi sa présence dans le Centre.
Un contingent des forces de défense et de sécurité a ainsi été dépêché sur les lieux pour « sécuriser les populations et leurs biens, et traquer les auteurs de ces attaques », a affirmé le gouvernement. Aucune précision n’a été fournie sur le nombre de soldat déployés.

Selon un élu de la région, « la situation a été calme la nuit [de mardi à mercredi]. Mais après un événement comme ça, les populations ont évidemment peur ».
« Nous avons appris que l’armée allait renforcer sa présence aujourd’hui dans le secteur. C’est une bonne chose si ça se réalise », a pour sa part commenté un élu local, sous le couvert de l’anonymat.

Non-respect de la circulation à moto

Le non-respect de la circulation à moto a également suscité de nombreuses interrogations dans les villages attaqués. Amidou Maïga, fonctionnaire retraité habitant dans le cercle de Koro, dont dépendent administrativement les deux villages visés, s’est ainsi étonné que les assaillants aient pu arriver massivement à moto, malgré les restrictions.

Jeune Afrique